Rencontre avec Macha Makeïeff : A l’écoute des bruits du monde
En intitulant sa nouvelle saison « D’autres [...]
Focus -279-La Criée ~ Théâtre national de Marseille
Jeanne Candel est ses compagnons de La vie brève associent la puissance de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler à la poésie visuelle des photographies de Karin Borghouts. Une rêverie théâtrale qui souhaite révéler nos vies intérieures.
« Après avoir travaillé avec Samuel Achache sur Didon et Enée d’Henry Purcell lorsque nous avons créé Le Crocodile trompeur, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus me passer de la musique comme territoire de recherche. Ce qui m’intéresse, c’est de montrer à quel endroit la musique est théâtrale et à quel endroit le théâtre est musical. Sur scène, la musique a vraiment un champ d’action étonnant. On peut agir à travers elle, à l’intérieur d’elle. C’est ce qu’on a cherché à faire, dans Demi-Véronique, avec la 5ème Symphonie de Mahler : incorporer cette œuvre au plus profond de nous-mêmes et ainsi réveiller, grâce à la musique, tous les fantômes et les monstres qui sont en nous.
La musique comme moteur de création
Ici, la musique permet d’explorer nos inconscients. Demi-Véronique part d’un geste d’abandon dans la 5ème Symphonie de Mahler et des images que cette plongée permet de faire naître. Cela, au sein d’un décor d’intérieur totalement calciné, très sombre, fait de beaucoup de matière, un décor inspiré de l’univers de la photographe Karin Borghouts. Ce spectacle est traversé par les thèmes de la métamorphose et de la renaissance, par les cycles de résurrection qui permettent à une chose détruite, décomposée, de se reconstruire immédiatement après sa destruction.
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Tél. 04 91 54 70 54.
En intitulant sa nouvelle saison « D’autres [...]