La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -151-branly

Catherine Clément

Catherine Clément - Critique sortie Théâtre

Publié le 10 octobre 2007

rendez-vous autour de l’universel, de la diversité et de l’altérité

Catherine Clément est chargée d’élaborer les programmes de l’Université Populaire du quai Branly. Une université à l’enseignement gratuit, ouvert à tous et en accès libre.

Comment est née l’idée de créer cette université populaire ?

Catherine Clément : Elle est née lorsque l’on m’a demandé, il y a trois ans, de programmer des conférences au sein du musée. J’ai accepté de le faire en proposant de traiter de l’histoire coloniale de la France comme de l’histoire coloniale mondiale, cela par le biais d’une université populaire, c’est-à-dire d’un principe d’enseignement gratuit, ouvert à tous, en accès libre et ne délivrant pas de diplôme. Cette idée a immédiatement suscité l’enthousiasme, car elle rejoignait la volonté de Stéphane Martin de faire du musée du quai Branly un centre culturel complet.

« Rapprocher grand public, artistes et intellectuels. »

La programmation suit trois axes.

C. C. : Ces trois axes ont pour objectif de rapprocher le grand public, les artistes et les intellectuels afin de mettre en place un système de formation permanente destinée aux adultes. Nous donnons rendez-vous, à travers ces trois pôles, à de nombreuses personnalités, venues de multiples pays, autour des grandes problématiques de l’universel, de la diversité et de l’altérité. Le premier axe est un cycle intitulé « Une histoire mondiale de la colonisation ». Il s’agit d’une suite de thématiques transversales, comme des prélèvements faits dans l’histoire de la colonisation, traitées par des historiens de renom. Parmi la dizaine de points fondamentaux que j’ai choisis de mettre en lumière, on trouve la conquête de l’Ouest aux Etats-Unis, la controverse de Valladolid, la fin du Califat, la création de la route du Pacifique… Quant au deuxième axe, les « Grandes controverses sur l’universalité », il propose, autour de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, des débats opposant deux intervenants, l’un défendant l’article étudié, l’autre le remettant en cause. Enfin, le troisième axe fait intervenir ceux que nous appelons les « Grands témoins », avec, cette année, notamment, l’ethnologue Françoise Héritier, le Grand Prêtre du temple de Hanuman de Bénarès Veer Bhadra Mishra, ou encore le Président du Centre d’Etudes Arctiques, Jean Malaurie.

 

Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat


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