OPERAS
La Théâtre de l’Onde propose trois spectacles [...]
Thierry Malandain et le Ballet Biarritz présente quatre productions dont deux créations
Fleuron de la danse académique française, le Ballet Biarritz fouille volontiers dans la malle aux trésors du répertoire, y glanant de miraculeuses (re)-découvertes et d’éternels classiques. Pourtant, loin de chausser pieusement les costumes naphtalinés de la tradition, son directeur Thierry Malandain époussette l’esprit et l’esthétique, redessine pas et mouvements, jusqu’à redonner aux œuvres tout l’éclat coloré du présent. Ainsi des Petits riens, exquise variation sur les délices du cœur, inspirés de la version réglée par Noverre (1727-1810) sur l’unique musique de ballet signée Mozart. Ou de Don Juan, d’après Gasparo Angiolini (1731-1803) sur la partition de Gluck, qui devient puissante évocation de la complexité du désir féminin et des multiples figures du héros séducteur. Amour toujours, pour les deux dernières créations du Ballet Biarritz. Inspiré de l’univers baroque des Ménines de Velasquez, Le portrait de l’Infante porte les couleurs d’une Espagne oscillant entre austérité et sensualité sur les rythmes de Ravel. Quant à L’amour sorcier, sur la musique de Manuel de Falla, ce ballet flamboyant plonge au cœur du monde gitan, dans les tumultes ardents du désir.
Gw. D.
Les Petits Riens suivi de Don Juan, le 15 avril, à 14h30 et 21h ; Le Portrait de l’Infante suivi de L’Amour Sorcier, Jeudi 17 avril 2008, 21 h, chorégraphies de Thierry Malandain, par le Ballet Biarritz.