Le deuxième programme de J-Dance réunit trois générations de danseurs, qui présentent des travaux vigoureux et affirment la richesse du métissage en danse.
Comme le programme des solos féminins, les soirées consacrées aux solos masculins sont ancrées dans l’héritage du butô. Le principal représentant de cette esthétique sera Akira Kasai. Dans les années 1960 et 1970, il fut le disciple de Tatsumi Hijikata et Kazuo Ohno, les deux fondateurs du butô. Il est connu pour sa force sidérante sur scène et pour les métamorphoses auxquelles il s’adonne, mais aussi pour sa capacité à renouveler l’esthétique du butô : il l’a notamment enrichie de sa découverte de l’eurythmie, qu’il a étudiée en Allemagne pendant plusieurs années. Il présente Les Quompeitaux, qui sera suivi par un solo de Kota Yamazaki, La folie des dauphins. Kota Yamazaki est à lui seul une leçon de métissage : formé par les traditions scéniques japonaises, son style fluide est aussi marqué par la danse moderne occidentale, ainsi que par l’esthétique africaine.
Du butô à l’électronique
La soirée se terminera avec Duo, d’Hiroaki Umeda. Etoile montante de la « jeune génération » de la chorégraphie nippone, cet artiste âgé de trente ans est déjà internationalement reconnu pour ses pièces, dans lesquelles il assume les rôles d’interprète, chorégraphe, créateur son et lumière, concepteur d’images… Tout en fusionnant tradition, danse contemporaine, hip-hop et nouvelles technologies. Il réussit le tour de force d’allier ce foisonnement à l’épure : une danse qui radicalise les forces qu’elle concentre, pour affirmer une ligne personnelle.
Vendredi 7 et samedi 8 décembre à 20H.
infos pratiques générales :
J-Dance, vendredi 30 novembre – samedi 1er décembre et vendredi 7 – samedi 8 décembre, Maison de la culture du Japon à Paris, 101 bis Quai Branly, Paris 15e. Réservations : 01 44 37 95 95 et http://www.mcjp.asso.fr.