La nouvelle création des Ballets C de la B, signée par Koen Augustijnen, évoque la recherche d’amour dans un monde libre, sans interdits et donc sans repères.
« L’individualisme a-t-il des limites ? » se demande le chorégraphe.
Koen Augustijnen a d’abord été, dans les années 1990, l’interprète d’Alain Platel, Hans Van den Broeck et Francisco Camacho. En 1997, il est devenu l’un des chorégraphes des Ballets C de la B, composant des pièces revendiquant un discours social et politique fort : sans rien renier de cet engagement, il se demande aujourd’hui « comment aborder ces thèmes en restant fidèle à une partie essentielle de [sa] personnalité, axée sur une énergie positive et constructive, qui aime l’humour, l’absurdité et la dérision ». Au-delà, qui sera créé en 2012, est un début de réponse à cette interrogation. Le chorégraphe y met en scène cinq personnages, tous à la recherche d’amour et de réconfort. En l’absence de religion ou d’idéologie, chacun d’entre eux ne peut compter que sur lui-même. Il est à la fois totalement libre, et contraint de faire des choix. Une réflexion en mouvement sur l’individu et le groupe, l’imagination et la réalité, portée par le flûtiste Malik Mezzadri et le Magic Malik Orchestra : après la musique baroque, explorée dans ses précédentes pièces, Koen Augustijnen se saisit de la dynamique changeante et fluide du jazz.
M. Chavanieux
Au-delà, chorégraphie de Koen Augustijnen, du 4 au 7 avril 2012.