Anciens et nouveaux talents de la Fondation Banque Populaire à l’affiche de cette 15e édition

En ouvrant cette édition 2023 avec Alexandre Kantorow, les Musicales de Bagatelles permettent de mesurer le flair précurseur de la Fondation Banque Populaire. Devenu l’une des figures majeures de la scène d’aujourd’hui, le pianiste français revient à Bagatelle dans un de ses répertoires de prédilection, Brahms et Tchaïkovski, aux côtés de deux autres relèves d’une lignée de musiciens, le violoniste David Moreau et le violoncelliste Maxime Quennesson. Mais les Musicales sont d’abord un moment privilégié pour donner la parole aux nouvelles recrues, mêlant instruments académiques et «  marginaux  », avec trois violons (Manon Galy, Iris Scialom et Emmanuel Coppey), deux pianos (John Gade et Jorge Gonzalez Buajasan) et un quatuor à cordes, les Agate, mais aussi un saxophone (Sandro Compagnon), une guitare électrique (Rémy Reber) et un accordéon (Jean-Étienne Sotty).

La musique contemporaine sans frontières

C’est à ce trio plus iconoclaste que Samir Amarouch a confié sa nouvelle création, signant une ouverture à l’international grâce à un partenariat avec la Villa Médicis où le compositeur est en résidence cette saison. Dès sa nomenclature instrumentale, la pièce illustre sa quête d’expérimentations sur le timbre et le rythme. C’est dans cet esprit de pluralisme des styles que la musique contemporaine est à l’honneur dans le concert du dimanche 21 mai. Avec le Quatuor d’Élisabeth Angot, les Agate font entendre la relecture d’une forme consacrée de la tradition savante par une compositrice de la génération montante, avant de défendre l’écriture éclectique de Dinuk Wijeratne avec The disappearance of Lisa Gherardini.

Gilles Charlassier