Rodolphe Bruneau-Boulmier propose de découvrir une grande diversité de répertoires

Cette année, la programmation met à l’honneur les instruments « rares » comme le saxophone, l’accordéon ou la guitare. Pourquoi ?

Rodolphe Bruneau-Boulmier : L’une des règles de la Fondation est que les lauréats ne peuvent être membres d’un orchestre. Cela a conduit à chercher hors du vivier habituel des instruments de l’orchestre. Beaucoup de guitaristes ont ainsi été distingués, dont Emmanuel Rossfelder (en 1998), Thibaut Garcia (en 2019) et, entre-temps, le Quatuor Éclisses (en 2014), et je pense que cela a contribué à renouveler l’image de l’instrument. Tous participent au concert du 20 mai, qui s’annonce très joyeux, dans un lieu dont l’acoustique est idéale pour l’instrument. La guitare, instrument populaire, est un beau trait d’union entre les répertoires.

« La Fondation Banque Populaire est la seule à soutenir les compositeurs et compositrices. »

Ce trait d’union, on le retrouve aussi entre les œuvres classiques et la musique d’aujourd’hui.

R.B.-B. : La Fondation Banque Populaire est la seule à soutenir les compositeurs et compositrices. Les Musicales de Bagatelle sont l’occasion de présenter la musique nouvelle au public et aux musiciens. Ce sera le cas pour le Quatuor d’Élisabeth Angot, qui n’avait été joué jusqu’alors que par le Quatuor Girard (lauréat de la Fondation en 2011) et sera cette fois confié au Quatuor Agate, l’un de nos deux quatuors lauréats cette année. De plus, un nouveau partenariat avec la Villa Médicis nous permet d’accueillir une création de Samir Amarouch : une œuvre pour saxophone, accordéon et guitare écrite à la Villa Médicis, dans laquelle l’accordéoniste Sandro Compagnon, notre lauréat l’an dernier, est très impliqué.

Au-delà du festival, ces rencontres sont-elles pérennes ?

R.B.-B. : Oui. En trente ans, la Fondation a suscité nombre de projets au long cours. Les lauréats reviennent souvent à Bagatelle mais aussi pour des concerts en tournée. Légitimement fières du travail de la Fondation, de nombreuses Banques Populaires font appel à nos lauréats pour clore en musique leurs assemblées générales et contribuent ainsi à élargir le public.

Propos recueillis par Jean-Guillaume Lebrun