Acoustique de Sandrine Lescourant

On la connaît sous le nom de Mufasa dans l’arène des battles, Sandrine Lescourant revendique une danse protéiforme, à cheval entre la danse et la danse contemporaine. Remarquée comme danseuse pour Pierre Rigal et Amala Dianor, la chorégraphe originaire de Drancy monte en 2014 sa propre compagnie : Kilaï. Depuis, elle dévoile des chorégraphies sans fioritures, centrée sur le mouvement, comme l’étonnant Parasite et le puissant Icône. Pour l’ultime volet de son triptyque sur les relations humaines, elle convoque six danseurs hip-hop aux univers très différents, amenés à confronter leurs gestuelles virtuoses sur scène.

Le pouvoir fédérateur de la danse

Engagée avec l’association Hip Hop 4 hope à Manille, avec des jeunes en situation de migration à Paris ou encore des femmes de Seine-Saint-Denis, la hip-hoppeuse revendique la danse comme outil de communication, comme outil capable de transcender des contextes difficiles. Dans Acoustique résonnent ces rencontres, qui émergent sous la forme de souvenirs, d’élans de révolte et d’espoir. Une « ode au rassemblement », qui évoque la confrontation à l’altérité, tout en faisait la part belle à l’énergie du collectif.

Belinda Mathieu