La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -279-Théâtre de Nîmes : Théâtre Bernadette Lafont

A Nimes, 30 ans de Festival flamenco !

A Nimes, 30 ans de Festival flamenco ! - Critique sortie Danse Nîmes Théâtre de Nîmes. Théâtre Bernadette Lafont
Crédit : Daniel M Pantiga La gitane Candela dans les pas d’Israel Galván.

Danse / Festival

Publié le 21 août 2019 - N° 279

Il y a 30 ans, le flamenco trouvait à Nîmes un lieu de villégiature idéal : au cœur de d’hiver, c’est là que vibre l’Andalousie, enivrée de musique et de danse. Cette édition anniversaire le rappelle brillamment, auprès de la figure du compositeur Manuel de Falla.

Ce sont les anniversaires qui permettent de se rendre compte du chemin parcouru. Il y a trente ans, point de Rocio Molina, d’Andrés Marin ou d’Israel Galván au milieu des robes à volants, des châles à franges, et des castagnettes. Mais grâce aux grands rendez-vous comme celui de Nîmes, les artistes se côtoient, les générations dialoguent, les publics se croisent, et l’art grandit, s’épanouissant au gré des apports et des échanges. Cette année, il semble que les danseurs se soient particulièrement retrouvés dans l’œuvre de Manuel de Falla, compositeur espagnol incontournable du début du XXe siècle, qui fit de ses racines et de sa culture des sources inépuisables d’inspiration. Rafael Estévez délaisse à cette occasion la direction du Ballet Flamenco d’Andalousie pour s’associer à son collaborateur de longue date Valeriano Paños. Ensemble, ils créent un nouveau Tricorne – ou plutôt El Sombrero – créé à l’origine par les Ballets Russes dans les décors de Picasso et sur la musique de De Falla.

Falla l’ensorceleur

Avec Estévez à la manœuvre en danse comme pour l’univers visuel et musical, on s’attend à un grand dépoussiérage. De Falla inspire aussi Israel Galván, toujours transgressif. En s’emparant du ballet mythique L’Amour Sorcier, il donne à la musique tous pouvoirs pour aller vers un envoûtement des corps et joue la carte du dépouillement. Le Festival Flamenco de Nîmes n’oublie pas non plus le chant, une de ses composantes essentielles : l’immense Mayte Martín sera là pour ciseler un libre hommage aux maîtres anciens. Trois créations fortes.

 

Nathalie Yokel

A propos de l'événement

El Sombrero de Rafael Estévez et Valeriano Paños
du vendredi 10 janvier 2020 au vendredi 10 janvier 2020
Théâtre de Nîmes. Théâtre Bernadette Lafont
1 place de la Calade, 30 000 Nîmes

El Amor Brujo d’Israel Galván, les 18 et 19 janvier 2020.

Memento de Mayte Martín, le 17 janvier 2020.

A noter en fin de saison les 14 et 15 mai 2010 une création signée Israel Galván et Sylvie Courvoisier, La Consagración de la Primavera.

 

L’Odéon

7 rue Pierre Semard, 30000 Nîmes.

Tél. : 04 66 36 65 00.

www.theatredenimes.com

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