La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Gros Plan

Focus « Exil »

Focus « Exil » - Critique sortie Théâtre Paris La Maison des Métallos
Crocodiles de la Compagnie Barbès 35 © Mat Jacob

La Maison des Métallos

Publié le 23 avril 2018 - N° 265

À travers deux spectacles, une exposition et des rencontres, la Maison des Métallos rend hommage durant tout le mois aux exilés et à ceux qui les accueillent.

Depuis trois ans environ, ladite « crise des migrants » a acquis une importante visibilité sur les scènes françaises. À l’image de 81, avenue Victor Hugo d’Olivier Coulon-Jablonka, créé en 2015 dans le cadre des « Pièces d’actualité » commandées depuis quatre ans par le Théâtre de la Commune, un des premiers succès théâtraux consacrés au sujet, de nombreux artistes proposent des visions de l’exil volontiers critiques des politiques migratoires européennes. Ce sont de telles démarches que met en avant la Maison des Métallos lors de son focus « Exil », du 4 au 27 mai 2018. Avec Crocodiles (du 16 au 20 mai) de Cendre Chassanne et Carole Guittat ainsi que Pays de malheur ! (du 22 au 27 mai) de la compagnie Les Papavéracées, on approche les réalités de la migration à travers des portraits complexes. Largement documentés, de même que l’exposition photographique Harraga de l’Italien Giulio Piscitelli, et le livre Les migrants en bas de chez soi de la sociologue Isabelle Coutant, qui donnera lieu à une rencontre le 16 mai.

L’art du déplacement

Comment montrer la migration, alors que les images de naufrages saturent l’espace médiatique ? Quel type et quel degré de décalage adopter par rapport au réel ? À ces questions, chaque artiste programmé lors du temps fort a sa réponse personnelle. Cendre Chassanne et Carole Guittat de la Compagnie Barbès 35 choisissent d’adapter Dans la mer il y a des crocodiles (Liana Levi, 2011), où l’éducateur Fabio Geda relate l’histoire vraie d’Enaiat. Un jeune Afghan dont, seul en scène, Rémi Fortin porte les souvenirs de cinq ans de périple pour arriver jusqu’en Italie où il est accueilli par une famille. Parce que l’exil est une blessure qui se transmet de génération en génération, Charlotte Le Bras s’empare quant à elle de 80 % au bac… et après ? du sociologue Stéphane Beaud. Elle se concentre elle aussi sur la parole d’un jeune homme : Younès Amrani, 28 ans, emploi jeune dans une bibliothèque qui a entretenu une longue correspondance avec le chercheur. Qu’il soit vécu ou hérité, l’exil suscite des écritures fortes. Il incite au bouleversement des codes.

 

Anaïs Heluin

A propos de l'événement

Focus « Exil »
du vendredi 4 mai 2018 au dimanche 27 mai 2018
La Maison des Métallos
94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris, France

Tel : 01 47 00 25 20. www.maisondesmetallos.paris

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