Together, mise en scène d’Arnaud Anckaert. Entre mystères des attachements et énigmes de l’amour…
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Avec FLESH, le duo de créateurs formé par Sophie Linsmaux et Aurelio Mergola poursuit sa recherche sur le besoin de l’Autre, et sur l’état des corps dans nos sociétés contemporaines. Composé de quatre formes courtes, ce spectacle entièrement visuel nous plonge auprès de solitudes qui ne demandent qu’à être peuplées.
Au sein de la compagnie Still Life que vous fondez tous les deux en 2011, vous développez un théâtre non-verbal où, selon vos termes, « tout va formidablement mal ». Le
Covid a-t-il changé quelque chose à votre univers ?
Sophie Lismaux et Aurelio Mergola : Ce n’est pas parce que l’on vit dans une époque où tout va mal qu’on ne peut pas vivre des choses formidables. C’est le cas dans FLESH, que nous avons commencé à écrire pendant le premier confinement, comme dans nos pièces précédentes. La particularité de cette pièce, c’est que nous avons commencé à l’écrire d’une manière assez inconsciente. C’est dans un second temps que nous est apparu le thème qui en relie les quatre parties : la solitude.
Une solitude qui ne demande qu’à être comblée.
S.L. et A.M. : Aussi différents soient-ils, les protagonistes des quatre parties du spectacle sont en effet obsédés par l’idée de l’étreinte. Pour traiter ce motif, nous nous sommes beaucoup inspirés de l’œuvre The embrace de Marc Sijan ainsi que du travail des plasticiens australiens Ron Mueck et Sam Jinks, qui réussissent à donner une grande apparence de vie à des objets faits de latex et de silicone. Notre démarche est très proche du mouvement hyperréaliste.
L’espace, le son ou encore la musique tiennent dans FLESH autant de place que le jeu. En quoi est-ce important pour vous ?
S.L. et A.M. : Cette horizontalité entre toutes les composantes du spectacle et ceux qui le font, qui sont pour beaucoup des compagnons de longue date – Sophie Leso par exemple, qui nous a soutenus pour la mise en espace et en mouvement de la pièce, notre scénographe Aurélie Deloche ou notre directeur technique Nicolas Olivier –, est très importante pour créer au plateau la qualité d’illusion qui nous intéresse. Dans chaque partie du spectacle, nous plongeons le spectateur dans un espace très précis qui doit lui être à la fois familier et étranger.
Quels sont ces espaces, ces situations et de quelle manière se succèdent-ils ?
S.L. et A.M. : Nous sommes d’abord dans une chambre d’hôpital où un très vieil homme est veillé par son fils. Ensuite nous voilà dans un salon, en pleine fête d’anniversaire de mariage, puis dans une salle de jeux de réalité virtuelle et enfin dans un café de quartier pour un partage de cendres. Ces scènes qui se déroulent de manière non-verbale, mais néanmoins très écrite, sont placées dans une sorte de boîte à surprises. Ce dispositif participe largement aux émotions – agréables autant que désagréables – que nous souhaitons provoquer chez le spectateur.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
à 18h, relâche le 21 juillet. Tél : 04 90 14 14 14. Durée : 1h25.
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