Onéguine d’après Pouchkine, mis en scène par Jean Bellorini
Après sa puissante adaptation des Frères [...]
Quatrième édition de ce festival de jeunes compagnies choisies par de jeunes comédiennes et comédiens, Wet s’impose de plus en plus dans le paysage de l’émergence.
Au festival Wet, ce sont les comédiens de l’ensemble artistique du théâtre Olympia-CDN de Tours qui se mouillent en établissant la programmation de chaque édition. Force est de dire qu’ils ont eu le nez creux jusqu’ici, donnant par exemple ces dernières années à découvrir les travaux du collectif Os’o, de Marion Siéfert, du collectif Le Grand cerf bleu ou encore de Lorraine de Sagazan, entre autres. Tout autant d’artistes ou de compagnies dont le talent a depuis été unanimement reconnu. Ce sont neuf spectacles encore qui figureront au programme de cette quatrième édition, réunis sur trois jours au CDN de Tours et dans d’autres lieux tourangeaux. On peut donc s’attendre à y découvrir des propositions plus qu’intéressantes.
Un programme éclectique
Je m’en vais mais l’Etat demeure de Hugues Duchêne, théâtre d’actualité politico-documentaire façon génération Y, soulève questions et promesses. Part-Dieu, chant de gare de Julie Rossello-Rochet et Julie Guichard traite de l’immigration des mineurs isolés, versant administratif, une épopée de papiers qui en dira certainement long sur notre monde. Barbara Atlan parle des jeunes femmes d’aujourd’hui dans Chantal, le grand chelem à travers le personnage d’une coach de tennis. Change me de Camille Bernon et Simon Bourgade revisite Ovide et le mythe d’Iphis pour traiter de la question de l’identité sexuelle. Durée d’exposition de Camille Dagen cherche à retrouver le monde à travers un œil de photographe. Dans Hamlet de Roman Jean-Elie, cinq comédiens revisitent le classique shakespearien en moins d’une heure. Le Palace de Rémi de Judith Longuet Marx voit trois jeunes un peu paumés tenter de faire de la musique en reliant ordinateurs et plantes vertes. Toi, tu creuses de Blaise Pettebone et Alicia Pratx mélange processus de création et interrogations sur la véracité du réel. Et enfin, création jeune public marionnettique, Capuche de Victoria Bellen Martinez rappelle combien on a parfois envie de se cacher pour mieux rester soi-même. Un programme éclectique, dense, qui raconte le monde et comment l’appréhendent les jeunes d’aujourd’hui.
Eric Demey
Tel : 02 47 64 50 50.
Après sa puissante adaptation des Frères [...]