Festival Les Singulier.es 2024 au 104 Paris : cinq semaines pour dépasser les frontières des genres, des esthétiques et des disciplines

Elles sont dix-sept, cette saison, à faire partie de la programmation du Festival Les Singulier.es organisé par le CENTQUATRE-PARIS. Dix-sept propositions qui s’affranchissent des cases et des carcans pour faire surgir l’esprit d’univers artistiques puisant dans toutes sortes d’imaginaires. Parmi ces rendez-vous, deux spectacles mis en scène par Tommy Milliot. Qui a besoin du ciel, d’abord, une pièce de Naomi Wallace au sein de laquelle l’autrice américaine « poursuit son travail de critique sociale et de radiographie des rapports familiaux » dans l’Amérique populaire des années 1980. Puis L’arbre à sang, de l’auteur australien Angus Cerini, texte qui « porte un regard sans pitié sur l’impunité des violences domestiques ». L’autrice, comédienne et metteuse en scène Stéphanie Aflalo présentera, elle aussi, deux propositions : Jusqu’à présent personne n’a ouvert mon crâne pour voir s’il y avait un cerveau dedans et L’Amour de l’art. Ces deux spectacles sont les premiers volets d’un cycle intitulé Les Récréation philosophiques qui permet de mettre en lumière, de manière sensible et ludique, des champs « de pensée de haute voltige ».

Toutes les singularités de créations aux identités diverses

Abysses (texte de Davide Enia, mis en scène par Alexandra Tobelaim) et Barbara par Barbara (conçu par Clémentine Deroudille et Arnaud Cathrine) mêleront quant à eux textes et musiques. Le premier monologue explorera la condition tragique des migrants, le second dessinera un (auto)-portrait de l’interprète de L’Aigle noir. Céline de Juliette Navis, I am the same, yet so different du poète libanais Hashem Hashem, Partie de Tamara Al Saadi, Pères de la Compagnie Babel, Rapt de l’autrice québécoise Lucie Boisdamour et de la metteuse en scène Chloé Dabert, Les Frères Sagot de Luis et Jules Sagot, Péplum médiéval de l’auteur Valérian Guillaume et du metteur en scène Olivier Martin-Salvan, Somnole du chorégraphe et danseur Boris Charmatz feront également partie de la programmation. Ainsi que trois projets présentés dans le cadre de C’LE CHANTIER, format qui permettra aux spectatrices et spectateurs de découvrir des propositions lors de répétitions publiques : Agnus dei de Yacine Sif El Islam, Speak up for freedom ! du metteur en scène Clément Sibony et La boue et l’or de Baptiste Chabauty.

Manuel Piolat Soleymat