Les éclairs, opéra de Philippe Hersant
Création très attendue du nouvel opéra de [...]
Quatre rendez-vous dans la saison à Paris, Lyon et Bordeaux, quand de nouveaux concertos pour piano et orchestre voient le jour dans l’imagination des compositeurs.
Tout a commencé par l’orgue et le clavecin avant que le piano ne s’impose comme l’instrument roi du 19e siècle. Le concerto l’a accompagné tout au long du développement de sa facture instrumentale, le faisant passer de l’instrument encore gracile au timbre de porcelaine qui ne se faisait clairement entendre que dans le grand salon de quelque palais princier pour finir par le grand piano à queue capable de remplir de sa sonorité puissante de grandes salles de concerts et de lutter contre un orchestre de cent musiciens. C’est Mozart qui « inventa » le concerto pour piano, quand bien même Haydn en composa lui aussi de magnifiquement vivants et inspirés, mais le Viennois élargira le cadre formel du genre tout en accédant lui-même à la maturité de son langage. Si Mozart était mort avant de composer à l’âge de 21 ans le Concerto « Jeunehomme » KV 210, son nom serait quelque part entre ceux de Cipriani Potter et Salieri dans la conscience des mélomanes. Il a ouvert la voie à Beethoven, Mendelssohn, Chopin, Liszt, Schumann, Brahms, sans oublier la palanquée de concertos plus virtuoses les uns que les autres qui déferlent dans les salles de concerts dès la fin du 18e siècle, puis pendant tout le 19e siècle, sacralisant l’interprète à un point tel que Claude Debussy moqua les virtuoses dans Monsieur Croche l’anti dilettante et railla Clementi et l’étude de la technique pianistique avec le « Gradus ad parnassum » qui ouvre son Children’s corner.
Eötvos, Pécou, Dessner et Solal
De fait, le nombre des concertos laissés par les grands compositeurs ira en diminuant, cinq pour Saint-Saëns et Prokofiev, quatre pour Rachmaninov, trois pour Bartok et Medtner, deux pour Ravel, Poulenc et Chostakovitch, un pour Gershwin. Messiaen tournera autour sans se décider, Dutilleux et Pierre Boulez y renonceront – pour ne parler ici que des Français. Mais le genre reprend du poil de la bête avec des compositeurs décomplexés face au rejet de la virtuosité si prégnant dans la seconde moitié du 20e siècle. Peter Eötvos rend ainsi hommage au génial Cziffra et, en ajoutant le cymbalum au piano, le compositeur ancre son concerto en Hongrie (création à Radio France, le 7 novembre, 16 heures). Thierry Pécou part lui pour Java et ses gamelans avec son nouveau concerto commandé par Lyon, Rouen et la BBC : il sera créé par le fidèle Alexandre Tharaud (Lyon, les 26 et 27 avril 2022). Aux Etats-Unis, le genre est resté très vivant et la plupart des concertos qui y sont créés n’en sortent hélas guère. Mais heureusement nous arrive celui pour deux pianos de Bryce Dessner, que créeront en France Katia et Marielle Labèque (Bordeaux, le 18 février 2022). Le jazz lui-même en sortant des clubs s’est emparé du concerto. Créé en 2003, le Concerto Icosium pour piano et trompette de Martial Solal est repris à Radio France, le 30 janvier 2022, par Manuel Rochemann (piano) et Thierry Caens (trompette). Car si créer est vital, reprendre et enregistrer est capital pour faire entrer une œuvre au répertoire, pour l’ancrer dans le désir des interprètes comme du public.
Alain Lompech
à 16h. Tél. : 01 56 40 15 16.
Avec János Balázs (piano), Miklós Lukács (cymbalum), Orchestre Philharmonique de Radio France, Mikko Franck (direction).
Auditorium de Lyon, 149, rue Garibaldi, Place Charles-de-Gaulle, 69003 Lyon.
Jeudi 28 et vendredi 29 avril à 20h. Tél. 04 78 95 95 95.
Avec Alexandre Tharaud (piano), l’Orchestre national de Lyon, Ben Glassberg (direction).
Maison de la Radio et de la Musique, 116 Avenue du Président Kennedy, 75016 Paris. Dimanche 30 janvier à 16h. Tél. : 01 56 40 15 16.
Avec Thierry Caens (trompette), Manuel Rocheman (piano), Orchestre National de France, Cristian Măcelaru (direction).
Opéra National de Bordeaux / Grand-Théâtre, Place de la Comédie, 33000 Bordeaux. Vendredi 18 février à 20h. Tél. 05 56 00 85 95. Avec Katia et Marielle Labèque (pianos), Orchestre National Bordeaux Aquitaine, Jessica Cottis (direction).
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