MILK de Bashar Murkus : la beauté pour échapper à la violence
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Un guérisseur, terré dans un village reculé, est appelé au chevet d’une mourante : Elisabeth Bouchaud ausculte les liens entre connaissance et irrationnel et Grigori Manoukov les incarne.
« Ce texte, qui parle d’un guérisseur, a trouvé un écho inattendu dans le contexte de la crise sanitaire. », dit Elisabeth Bouchaud. « Au cours des derniers mois, il a souvent été difficile de faire le tri entre faux remèdes et vraies informations, entre les opinions les plus diverses exprimées par à peu près tout un chacun. À qui faire confiance ? Certains médecins ont argumenté que l’urgence sanitaire ne pouvait pas s’embarrasser de la lenteur des protocoles scientifiques établis. D’autres les ont traités de charlatans. Et même si l’expérience a donné tort aux premiers, en effet, la polémique a eu le mérite d’ouvrir un débat passionnant sur la nature même du soin. »
Entre science et religion
En imaginant la vie d’un énigmatique guérisseur, Elisabeth Bouchaud interroge l’écartèlement entre science et religion en faisant « revivre la fréquentation du mystère ». « Que peut-on transmettre de soi-même ? Qu’est-ce que soigner ? Un art ? Une science ? Une technique ? Quel est, dans cet acte, le rôle de l’empathie du soignant ? Celui de la psyché du soigné ? » : telles sont les questions qu’explore la pièce interprétée par Grigori Manoukov, qui campe ce personnage étrange, dont on suit les errements psychologiques entre délire de toute-puissance et humilité maladive, jusqu’à ce qu’il parvienne à comprendre quelle est sa véritable place au sein de l’humanité souffrante.
Catherine Robert
à 18h05 ; relâches le 12 et le 19 juillet. Tél. : 04 90 85 38 17. Durée : 1h20.
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