Le Rond-Point dans le Jardin
Pour la deuxième année consécutive, le [...]
Zabou Breitman a écrit et interprète Dorothy, traversée de la vie et de l’œuvre de Dorothy Parker (1893-1976), autrice, romancière, critique de théâtre et grande plume du journal The New Yorker. Un esprit libre, loin des conventions.
Comment votre écriture rencontre-t-elle celle de Dorothy Parker ?
Z.B. : J’ai choisi de me concentrer sur cinq nouvelles de Dorothy Parker. Pour faire le pont entre passé et présent, j’ai écrit des textes qui se situent entre chacune. Je me suis beaucoup nourrie pour cela d’articles du New Yorker des années 20, pour être le plus proche possible du personnage. Cette héroïne brise et rebâtit en permanence, ce qui permet de brouiller les règles théâtrales, de flouter les coutures de la pièce. J’adore ça, à la fois parce que cela représente un défi pour l’acteur et pour ce que cela produit chez le spectateur : une écoute active de l’histoire. C’est aussi une manière d’être proche de Dorothy Parker, une figures libre, fortement anti-conventionnelle. La Dorothy que j’incarne s’adresse régulièrement au public.
« La vitalité de la jeunesse de Dorothy Parker couvre sa noirceur. »
Pourquoi avoir choisi d’incarner la Dorothy Parker des années 20 plutôt que celle, plus connue, d’après-guerre ?
Z.B. : Dans les années 20, elle n’est pas encore la cynique qu’elle sera par la suite. La vitalité de la jeunesse de Dorothy Parker couvre sa noirceur, déjà présente d’une manière plus atténuée. Ce qui n’empêche pas ses nouvelles de nous faire en un instant passer du rire aux larmes. Dans la première de la pièce par exemple, la jeune femme qui dialogue avec un jeune homme cachant son ivresse – c’était la Prohibition –, suscite l’amusement jusqu’à ce que qu’apparaisse son désespoir face à celui qu’elle aime et qui ne l’aime pas. La pièce commence sur un plateau vide pour évoluer vers un espace plus chargé, plus théâtral, où la lumière créée par Stéphanie Daniel est un support important du sens.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
du mercredi au vendredi à 20h, le samedi à 20h30 et le dimanche à 15h, le samedi 11 septembre à 15h, relâche le vendredi 8 octobre. Tél : 01 42 08 00 32.
Pour la deuxième année consécutive, le [...]
Qui sont ces gardiens et gardiennes de musée, [...]