Danse macabre, de Vlad Troitskyi
Vlad Troistkyi, Tetiana Troistka et les Dakh [...]
Dominique Valadié dit Premier amour, texte jusqu’alors interprété uniquement par des hommes. Portrait de l’auteur en jeune homme, mais surtout portrait de l’artiste en démiurge du verbe.
Qu’on le laisse tranquille dans sa chambre et qu’on lui porte ses repas. Voilà tout ce que désire l’homme dont Beckett raconte l’étrange histoire dans Premier amour. Jusqu’au jour où la mort de son père l’oblige à quitter la maison familiale. Le narrateur, habitué à la solitude des bancs publics, y rencontre un jour une femme chez laquelle il finit par s’installer avec d’autant plus d’inclination à y demeurer que la belle parle peu et lui offre le vivre et le coucher sans troubler ses ruminations solitaires.
L’amour vous rend mauvais
Dans ce texte et ce rôle où l’amour se teinte d’humour noir et se pare d’ironie mordante, le récit, souvent cru, incisif et d’une sidérante liberté, se déploie à mesure que l’acteur pérégrine en ses méandres, offrant le portrait de l’auteur en jeune homme, celui de l’être humain en atome perdu dans le vide de l’existence et, sans doute, celui de tout artiste, créateur du monde par son verbe et sa voix. « Chaque vivant est seul.
Seul ensemble. », dit Dominique Valadié, qui investit la scène comme seuls le peuvent les grands artistes, images mobiles de l’immobile éternité, autrement dit hors du temps. « Si dire c’est faire, et que la voix qui dit et égrène le passé est celle d’une femme (Dominique Valadié) alors « l’exil » de notre narrateur devient dérisoire, comique, jubilatoire à entendre. L’amour vous rend mauvais, c’est un fait certain. », dit Alain Françon.
Catherine Robert
Du mardi au samedi à 19h30 ou 21h30 et le dimanche à 14h30. Tél. : 01 40 03 44 30.
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