Romane Bohringer dirige Anne Charrier dans « Rose Royal », cri de rage et d’espoir
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La Cour d’honneur accueille une célébration de la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum, disparue il y a cinquante ans.
Pour beaucoup, la langue arabe, que le Festival d’Avignon met cette année à l’honneur, est devenue chant par la grâce d’Oum Kalthoum. C’est inexact, bien sûr : le chant s’est toujours nourri des poètes arabes, mais cela dit bien le rayonnement de celle que l’on surnomma, entre autres « L’Astre d’Orient ». S’appuyant sur un art façonné par les siècles, elle en fit une musique capable de s’adresser à ses contemporains – au monde arabe, et au monde tout court. Elle est tout à la fois une voix, un visage – immortalisé par le cinéma –, une figure militante, une icône.
Une grande vague de musique et de poésie
Pour porter cet héritage, les musiciens libanais Zeid Hamdan et Oussama Abdelfattah ont choisi de réunir des chanteuses et chanteurs venus d’horizons différents, mais qui trouvent tous quelque chose dans le miroir que leur tend la voix d’Oum Kalthoum. Ainsi l’Égyptienne Maryam Saleh, dont la présence ici est une évidence, mais aussi Natacha Atlas, Souad Massi, Camelia Jordana (impressionnante dans sa reprise d’Enta Omry), Abdullah Miniawy et les rappeurs Danyl et Rouhnaa se relaient en une grande vague de musique et de poésie, en équilibre entre instruments traditionnels et sonorités électriques. Le spectacle a été créé en avril au Printemps de Bourges. Dans la nuit avignonnaise, face au ciel, la ferveur devrait être plus grande encore.
Jean-Guillaume Lebrun
à 22h. Tél. : 04 90 14 14 14. Durée : 2h.
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