Correspondance Camus / Casarès : entre passion et création, mise en scène Ivan Morane et Anny Romand

Ils se rencontrèrent en mars 1944, chez l’écrivain Michel Leiris. Trois mois plus tard, Maria Casarès et Albert Camus (alors marié à Francine Faure, qui restera son épouse jusqu’à sa mort, en 1960) deviennent amants. S’en suivent une grande histoire d’amour et une abondante correspondance, de laquelle Ivan Morane et Anny Romand ont extrait un choix de lettres qu’ils disent sur la scène du Chêne Noir. « Pas d’effusions physiques, préviennent les deux comédiens, mais le récit de l’amour débordant, de la sensualité nécessairement contenue à cause de l’éloignement. » Au sein de deux espaces séparés par un paravent et isolés par la lumière, des musiques de jazz des années 1950 et des sons des lieux qui entourent les deux amants nous parviennent. Tout comme s’expriment, de missive en missive, les sentiments intimes et les « rêves les plus fous » de « deux êtres merveilleux et blessés, deux individus parfois enfermés dans leur solitude mais dont la passion commune a nourri la création de chacun ».

Manuel Piolat Soleymat