Noir de boue et d’obus
Chantal Loïal, imaginant une rencontre dans [...]
La compagnie burkinabè Marbayassa transpose Candide ou l’Optimisme et Le Malade Imaginaire au cœur de l’Afrique contemporaine. Deux spectacles présentés, en alternance, au Théâtre le Célimène.
Que ce soit dans la Westphalie du XVIIIème siècle, dans la France du XVIIème siècle ou dans l’Afrique du XXIème siècle, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ainsi, le Candide de la compagnie Marbayassa doit-il quitter l’Afrique de l’Ouest, à cause de son amour pour Cunégonde, et entamer un voyage initiatique à travers plusieurs continents. De même, dans Baâda, le Malade imaginaire, la crédulité des notables africains que sont devenus les personnages de Molière les place sous le joug des sorciers et des gourous de leur pays. Tous deux créés au Burkina Faso, dans une adaptation et une mise en scène de Guy Giroud, ces spectacles associent des passages en moré et en dioula, des danses et des musiques africaines (interprétées sur des instruments traditionnels) aux textes originaux de Voltaire et de Molière. Une façon de porter un regard inédit sur ces œuvres aux thématiques universelles.
Manuel Piolat Soleymat
Avignon Off. Théâtre le Célimène, 25 bis rue des remparts de l’Oulle. Du 7 au 28 juillet à 18h15. Jours pairs : Candide l’Africain. Jours impairs : Baâda, le Malade imaginaire. Tél. : 04 90 82 96 13.
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