De sonorités trafiquées en mélodies sublimées, le projet Xenophonia témoigne de la vitalité de Bojan Z.
Depuis qu’il a débarqué à Paris, en 1988, le pianiste bosniaque est devenu un incontournable du jazz hexagonal, jouant avec tous ceux qui comptent, de Julien Lourau à Henri Texier, sans oublier de placer ses accents balkaniques comme autant de virgules majuscules. Improvisateur surdoué, compositeur singulier, leader tenace et accompagnateur attentif, Bojan Z a accouché en 2006 d’un disque étrange, justement baptisé d’un curieux néologisme : “Xenophonia”. « Etrange, étranger, c’est une profession en soi. » Résultat, il s’éloigne de l’orthodoxie jazz pour se remettre du côté décalé des claviers électriques. A l’endroit même où on l’attendait.
J.Denis
Vendredi 23 novembre à la maison de la musique de Nanterre. Tel : 01 41 37 94 21. Places : 4 à 22 €
