« Don’t worry, be happy ! » On connaît la rengaine, qui a fait le tour de la planète depuis 1988. Ce serait pourtant faire injure à Bobby Mc Ferrin que de réduire sa carrière à cette chanson.
A soixante ans, celui dont le père était chanteur d’opéra et dont le fils est un chantre de la nu soul peut se targuer
d’avoir traversé toutes les sphères du jazz. Nul n’a oublié ses élans sur le génial « Journey To The One » de Pharoah Sanders, ses écarts de langage aux côtés de Laurie Anderson dix ans plus tard, ses sessions consacrées à Mozart avec Chick Corea, ni bien entendu son disque référence, « The Voice » en 1984, où il déployait toute l’étendue de son registre vocal. Fin mélodiste, redoutable rythmicien, remarquable improvisateur, Bobby Mc Ferrin possède une tessiture qui lui permet d’aborder tous les répertoires avec la même aisance. Comme sur son nouveau « VOCAbuLarieS », un disque où en l’espace de sept chansons il cherche à embrasser toutes les voix du monde, du gospel au r’b, du bel canto à l’art des griots.
Dimanche 18 avril à 20h au Théâtre du Châtelet. Tél. 01 40 28 28 40. Places: 20 à 55 €.