CASSANDRA WILSON
L’enivrante diva américaine du jazz escortée [...]
Distingué lors de l’été 2012 où il remporte le Premier Prix de composition et le 2ème Prix de groupe au toujours clairvoyant Concours de Jazz de la Défense, le jeune guitariste Paul Jarret (né en 1985) signe avec Word son premier album personnel sous la bannière de son groupe PJ5 (chez Such Productions).
« En réunissant les musiciens qui allaient former le Pj5, j’avais déjà une idée assez claire du principe musical de ce groupe. Ce serait une sorte de représentation de mon « monde musical », une synthèse de toute la musique qui m’a profondément influencé. Le Pj5 est définitivement un groupe de jazz : par notre manière d’aborder la musique, de communiquer et d’interagir sur scène… C’est notre langage, en terme de vocabulaire dans nos improvisations, forgé à l’écoute et l’étude des « anciens ». Nous avons tous, au sein du groupe, un énorme respect pour les générations précédentes de jazzmen. Il y a aussi dans cet album un lien étroit avec la Suède, pays d’origine de ma mère et auquel je suis encore très attaché, qui a participé à la construction de mon identité, musicale et extra-musicale.
Hommage à la Suède
Une sorte d’hommage omniprésent et diffus est rendu à ce pays et à cette culture, notamment au travers de la « Far North Suite », que j’ai écrite pour un nonette. Pour cette composition, le Pj5 s’enrichit de la présence de deux bugles, d’un euphonium, et d’Isabel Sörling, chanteuse suédoise dont l’univers, la technique incroyable et la sincérité m’ont immédiatement séduit. J’ai appelé cet album Word : je me suis rendu compte lors du mixage que quelques-unes des compositions présentes sur ce disque ont un titre en rapport direct avec la parole (« Talk », « Mutisme », « Stammer », « Give It A Name »), ou au contraire l’absence de parole. La musique n’est à mon sens que sons et vibrations, mais aussi le mode d’expression artistique dans sa forme la plus pure. Elle ne se rattache à rien de concret, de matériel. Comme un langage sans paroles, le plus universel qui soit, et certainement le plus puissant. »
Jean-Luc Caradec
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