Mélanie Leray met en scène « Together » de Dennis Kelly : l’intimité d’un couple en temps de confinement
Mélanie Leray met en scène le dernier texte [...]
Tous les samedis à l’issue de la représentation de Notre vie dans l’art de Richard Nelson, le plateau du Soleil se transforme en salle de réception. Vladimir Ant et son orchestre mettent en musique la ville d’Odessa et son histoire avec gaieté et passion : un beau moment à partager nombreux.
L’ambiance est, comme d’habitude, chaleureuse en cette fin de journée au Soleil. Il est 17h45 et les spectateurs de l’après-midi prennent place autour des tables disposées sur le plateau même du théâtre. Le bar y sert des spécialités ukrainiennes et, surtout, des shots de vodka-miel, fabrication maison (très, très efficaces contre le froid). Vladimir Ant, ses deux chanteurs (Régis Chaussard et Audrey Fayolle) et ses musiciens (Charles Rappoport au violon, Guillaume Klaval à la clarinette, Victor Froget à l’accordéon et Rémi Liffran, à la contrebasse) prennent place. Le ton est convivial, l’ambition annoncée dès le premier chant : “Nous voulons vous divertir, et voir votre sourire”. Pendant une heure, l’ensemble interprète d’entrainantes chansons populaires héritées de la musique klezmer née à Odessa, traduites en français, en habits de marins et robe dorée. Tantôt jeunes fiancés, charismatique criminelle, enfants des quartiers riches ou pauvres, les musiciens déploient en chansons une grande fresque qui dévoile la ville sous tous les angles. Entre deux morceaux, Vladimir Ant, installé en coin de plateau, raconte la ville, son histoire, sa fougue, ses habitants, et trinque en yiddish avec le public. Deux serveuses, derrière le bar, dansent avec bonheur.
Une ville qui appartient à toutes et tous
Odessa. Ville portuaire située sur la rive ukrainienne de la mer Noire, historiquement très riche, paisible jusqu’à ce que les troupes russes bombardent massivement la ville, comme tant d’autres depuis février 2022. Vladimir Ant n’oublie pas, en début de soirée, de saluer Poutine majeur en l’air : “Il n’aura jamais Odessa”. Entre les morceaux, le poète, metteur en scène qui œuvra longtemps au Théâtre de la Tempête aux côtés de Philippe Adrien, conte anecdotes et faits historiques. “Ni tout à fait communiste ni tout à fait soviétique. Odessa, un symbole, un mythe, qui appartient à tous”. C’est avant tout une ville au carrefour des enjeux économiques et culturels des différentes époques que l’on découvre grâce à Vladimir Ant, enfant de l’URSS, en musique et dans une grande proximité avec le public. Liberté promise par la mer, terre d’accueil multiple et notamment au XIXe siècle pour de nombreux juifs dont la culture a joyeusement imbibé la ville, ville florissante de voleurs mais aussi d’affaire, ville d’ivresse aux accents français… À la Cartoucherie, sous la houlette du Cabaret Odessa, le Théâtre du Soleil change de nationalité le temps d’une soirée. On a l’habitude, direz-vous. Mais tout de même : à venir découvrir, sans modération.
Louise Chevillard
le samedi à 18h30, relâche le 24 février. Tél. : 01 43 74 24 08.
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Serge Noyelle, co-directeur avec Marion [...]
Avec le soutien de son auteur, Sébastien [...]