Avec Moi, Kadhafi et L’Installation de la peur, Alain Timár célèbre les écritures contemporaines
Le metteur en scène et scénographe Alain [...]
Pour échapper à la solitude, à la déshumanisation qui nous guette, Léonore Chaix a un remède : La femme à qui rien n’arrive. Dans ce conte moderne dont elle incarne l’unique personnage, le langage mène vers la reconquête des désirs.
Au théâtre comme à la radio, le nom de Léonore Chaix est associé à une aventure au long cours, que cette comédienne de formation a menée avec Flor Lurienne : Déshabillez Mots. D’abord sur France Inter, les chroniques ainsi équivoquement intitulées se retrouvent sur les planches dès 2011. Le succès est tel qu’une seconde mouture est créée en 2015, avec le même bonheur : elles tournent pendant plusieurs années. Mais toute belle histoire a une fin. Lorsqu’arrive celle de Déshabillez Mots, Léonore Chaix a 40 ans. Elle a, dit-elle, « la sensation que plus rien ne peut lui arriver. Sensation de vide intensifiée par de longues heures à éplucher la vie des autres sur les réseaux ». Elle ne s’en doute pas encore, mais cet état annonce un heureux événement : la naissance de La femme à qui rien n’arrive.
ELLE contre-attaque
Dans cette comédie de l’absurde aux allures de fable d’aujourd’hui, Léonore Chaix n’a pas de nom. Elle est simplement ELLE, une femme à qui, comme le titre l’indique, rien n’arrive. Jusqu’à ce qu’il lui arrive quelque chose. Anne Le Guernec, qui en signe la mise en scène, voit ce seul en scène comme construit sur « le plaisir du Mot, dans toutes ses variations. Plutôt que de déplorer l’état de notre société déshumanisée, Léonore Chaix se sert des mots pour mettre à distance ce constat terrifiant ». C’est en effet par le langage qu’ELLE se bat et s’invente une vie, qu’elle se libère. Direction : ses propres désirs. Autrement dit, une planète inconnue ou depuis longtemps perdue de vue, à reconquérir.
Anaïs Heluin
à 11h40. Relâche les 13 et 20 juillet. Tel : 04 90 03 01 90.
Le metteur en scène et scénographe Alain [...]
Un guérisseur, terré dans un village reculé, [...]
Lauréats du Festival Impatience, Anaïs Müller [...]