La Terrasse

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Théâtre - Gros Plan

Angelus Novus – AntiFaust

Angelus Novus – AntiFaust - Critique sortie Théâtre Strasbourg Théâtre National de Strasbourg
Angelus Novus – AntiFaust, mis en scène par Sylvain Creuzevault.

Théâtre national de Strasbourg / création collective / mes Sylvain Creuzevault

Publié le 30 août 2016 - N° 246

Après Le Père Tralalère, Notre terreur et Le Capital et son Singe, Sylvain Creuzevault met en scène Angelus Novus – AntiFaust. Une création collective conçue à partir d’improvisations, qui interroge l’idée de progrès en retournant le mythe de Faust.

Angelus novus — aquarelle peinte en 1920 par Paul Klee — a pour particularité d’avoir appartenu à Walter Benjamin. Dans ses Thèses sur le concept d’histoire, le philosophe allemand affirme que « l’ange de l’histoire » représenté dans cette œuvre ne peut plus refermer ses ailes (elles apparaissent grandes ouvertes) à cause d’une tempête, symbolisant le progrès, qui « le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourne le dos ». Bien que Sylvain Creuzevault ne se réfère pas à cette aquarelle dans le dossier de présentation de son nouveau spectacle, il est probable que le titre de celui-ci soit inspiré de cette peinture célèbre. Car le projet du jeune metteur en scène est profondément lié à la question du progrès. Ainsi qu’à celles du savoir, de la rationalité scientifique, du rapport entre les mythes et notre société contemporaine enfermée dans son productivisme.

Un Faust contre son propre mythe

« Nous tisserons trois trames de Faust, explique Sylvain Creuzevault, celles de Kacim Nissim Yildirim, docteur en neurologie, celle de Marguerite Martin, biologiste généticienne, et celle de Theodor Zingg, compositeur, chef d’orchestre. » Ces trois trames ont été élaborées à partir de suites d’improvisations et d’un travail de recherche collectif (avec les douze comédiens présents sur le plateau : Antoine Cegarra, Éric Charon, Pierre Devérines, Evelyne Didi, Lionel Dray, Servane Ducorps, Michèle Goddet, Arthur Igual, Corinne Jaber, Frédéric Noaille, Amandine Pudlo et Alyzée Soudet), ayant vocation à se poursuivre au-delà de la période de répétitions. Partition en mouvement, Angelus Novus – AntiFaust vise à « écrire un Faust contre son propre mythe ». A « [inviter] nos démons sur les planches » tout en créant les conditions d’une « excitation au voyage » théâtrale.

Manuel Piolat Soleymat

A propos de l'événement

Angelus Novus - AntiFaust
du vendredi 23 septembre 2016 au dimanche 9 octobre 2016
Théâtre National de Strasbourg
1 Avenue de la Marseillaise, 67000 Strasbourg, France

Du mardi au samedi à 19h, le dimanche à 15h. Relâche les lundis et le dimanche 25 septembre. Tél. : 03 88 24 88 24. www.tns.fr.

Egalement 18 au 21 octobre 2016 au Théâtre Garonne à Toulouse, du 2 novembre au 4 décembre à La Colline - théâtre national, le 10 décembre à La Scène Watteau, les 15 et 16 décembre à L’Apostrophe - Scène nationale de Cergy-Pontoise, du 21 au 25 mars 2017 au Théâtre Dijon-Bourgogne, les 30 et 31 mars à la Scène nationale d’Annecy, du 5 au 7 avril à La Comédie de Valence, du 11 au 14 avril à la MC2: Grenoble, les 20 et 21 avril à L’Archipel - Scène nationale de Perpignan, du 26 au 28 avril à La Filature - Scène nationale de Mulhouse, les 4 et 5 mai au Nouveau Théâtre d’Angers, les 10 et 11 mai au Parvis - Scène nationale Tarbes Pyrénées, en juin 2017 au Printemps des comédiens.

 

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