La Dernière Bande de Samuel Beckett, mis en scène de Jacques Osinski
Après Cap au pire en 2017, Denis Lavant [...]
Le corbeau, le renard, le lion, le serpent, le rat, la tortue et la fourmi : la compagnie La Belle Idée donne corps et voix au bestiaire de La Fontaine en un florilège de comédies musicales miniatures.
A la croisée de la culture populaire, qui s’est emparé de cette œuvre rendue universelle par son succès, et de la culture savante, portée par la langue ciselée de La Fontaine, ces fables offrent l’occasion d’une savoureuse et amusante leçon de vie autant que de morale, pour petits et grands. Si bien des écoliers ont été condamnés au pensum de la récitation poussive par le moraliste animalier du Grand Siècle, c’est sans doute qu’on a oublié ce que rappelle Alain Paris : « du temps de Jean de la Fontaine, on chantait les fables sur des airs à la mode ».
Fabuleux fabuliste
Si nombre de compositeurs se sont essayés à les mettre en musique depuis, « seuls deux d’entre eux ont su rendre la dramaturgie présente dans le corps des fables : Jacques Offenbach et Isabelle Aboulker », précise Alain Paris, qui s’empare de chaque fable comme de la partition « d’une minuscule comédie musicale ». Accompagné par Frédérique Lory au piano, il interprète ces pièces en rendant justice, par le chant et le jeu, à toutes leurs composantes dramatiques, en même temps qu’il sort de l’ombre des musiques « ignorées du grand public et réservées aux examens de conservatoires ou d’écoles de musique ». Tous les personnages imaginés par La Fontaine reprennent vie pour faire le portrait de nos travers et de nos ridicules et nous rappeler aux sains principes et à la belle harmonie d’une vertu philanthrope.
Catherine Robert
à 18h55 ; relâches les 10, 17 et 24 juillet. Tél. : 04 90 82 21 22.
Après Cap au pire en 2017, Denis Lavant [...]