Emmanuel Noblet adapte « Article 353 du Code pénal » de Tanguy Viel, une incarnation magistrale par Vincent Garanger
Dans un presque-monologue reprenant [...]
Des scènes humoristiques, des chansons, des réflexions sur l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique… L’autrice et metteuse en scène Agathe Charnet présente Nous étions la forêt à Théâtre Ouvert, à Paris, puis dans d’autres villes. Une fiction rurale documentée qui se penche sur le bouleversement en cours de notre environnement.
Alors que les mégafeux et les cyclones frappent de plus en plus de régions du monde, l’idée d’une crise climatique à venir est, de fait, déjà derrière nous. Un emballement des phénomènes extrêmes est à l’œuvre. Nous devons y faire face. Engagée dans une démarche de création théâtrale citoyenne et écoresponsable au sein de la compagnie La Vie Grande (co-créée, en 2014, avec Lillah Vial), l’autrice et metteuse en scène Agathe Charnet choisit de parler de ce sujet grave en faisant rire et en chantant, avant d’user des accents plus obscurs du drame. Pièce écrite à partir d’un travail d’enquêtes documentaires menées en milieux forestiers, Nous étions la forêt (publiée aux Éditions L’Œil du Prince) invente une fable fictionnelle qui se nourrit du réel. Devant le rideau de scène encore fermé, Pauline (Lillah Vial) et Anthony (Léonard Bourgeois-Tacquet) se présentent à nous. Ce couple de néoruraux vient de déménager. Tous deux racontent leur nouveau projet d’existence, né suite à un burnout de Pauline. Le jeu, résolument guilleret, cherche d’emblée à créer une forme de proximité, de complicité, avec le public.
Des effets de petite comédie
Ces effets de petite comédie, agrémentés de chansons, se réinventeront avec plus ou moins de réussite jusqu’à l’épilogue tragique de cette histoire : sur le plateau, mais aussi dans la salle, en jouant avec les spectatrices et spectateurs. Les ex-citadins feront la connaissance d’un garde forestier (Maxime Gleizes), de sa mère aide-soignante (Hélène Francisci), d’une jeune ornithologue (Catherine Otayek) et d’un·e arboriste-élagueur·se (Virgile L. Leclerc, personnage non-binaire). Des frictions et des disputes éclateront. Elles traceront, sans vraiment les creuser, les lignes des tempéraments et des positionnements politiques. Car la municipalité du village a décidé d’installer un parc photovoltaïque en pleine forêt, provoquant ici colère, là résignation. Bien que généreuse et engagée, la proposition d’Agathe Charnet a du mal à dépasser les limites du cadre qu’elle s’impose. On se contente de ce qu’elle est : une fresque sociale et musicale qui s’occupe davantage de divertir, que de donner à penser la profondeur de son sujet.
Manuel Piolat Soleymat
Du lundi au mercredi à 19h30, les jeudis et vendredis à 20h30, les samedis à 18h. Tél. : 01 42 55 55 50. www.theatre-ouvert.com. Durée : 1h50.
Également le 28 janvier 2025 au Théâtre de Rungis, le 1er février à La Halle Ô Grains de Bayeux, les 4 et 5 février au Préau - CDN de Vire, le 25 février au Volcan - Scène Nationale du Havre, les 27 et 28 février à La Foudre - CDN de Normandie-Rouen, le 1er avril au Salmanazar à Epernay, les 3 et 4 avril au Théâtre de la Tête Noire à Saran en partenariat avec le CDN Orléans / Centre-Val de Loire, les 3 et 4 mai au Tangram - Scène Nationale d’Evreux, le 7 juin à La Manekine - Scène intermédiaire des Hauts-de-France (hors les murs).
Dans un presque-monologue reprenant [...]
On ne marche plus sur la Terre, mais avec [...]
Marion Corrales raconte en chansons « [...]