Abbaye de Royaumont

La mouture 2007 du festival est particulièrement généreuse, avec pas moins de 42 concerts ou spectacles programmés. Un record ! Jazz, improvisations, comédies musicales, créations contemporaine (28 créations d’œuvres nouvelles sont annoncées), musique baroque, slam, musiques du monde, etc. Toutes les musiques s’agitent dans (ou hors) les murs de cette abbaye, véritable personnage central et vivant (bien que millénaire) du festival. « La première des bonnes raisons de nous rendre visite, affirme d’emblée Francis Maréchal, directeur du festival, c’est la redécouverte inépuisable du monument. Le chorégraphe Thierry Lafont investissant les ruines de l’abbatiale, les Percussions de Strasbourg donnant Pléiades de Xenakis au milieu du cloître dont la restauration des terrasses sera juste achevée, Thierry Blondeau utilisant les murs de l’abbaye comme un instrument de percussion, tous ces artistes seront autant de révélateurs des beautés du lieu ». Autres temps forts : l’accueil d’ensembles invités pour la première fois à Royaumont à l’image de La Chapelle Rhénane, les Neue Vocalsolisten de Stuttgart, ou le tout nouvel ensemble Mezwej du pianiste et compositeur libanais Zad Moulaka, mais aussi la découverte, sous la baguette de Pascal Verrot, de deux comédies musicales de Cole Porter jamais entendues en France (le 15/09), et enfin, la résurrection (en octobre) de l’orgue Cavaillé-Coll de l’abbaye après trente ans de silence et six de restauration… Un festival en forme de passage obligé pour le mélomane parisien.