Chalon dans la rue
Sous-titre de l’édition 2018 du festival des [...]
Marraine de la promotion 28 de l’École de la Comédie de Saint-Étienne, Pauline Sales a écrit 66 pulsations par minute pour dix jeunes comédiens qui découvrent ainsi la richesse dramaturgique de l’écriture contemporaine. La pièce met en scène dix adolescents qui se rencontrent puis se retrouvent dix ans après.
« Une école, c’est d’abord la possibilité d’oser jouer, avant les futures rencontres avec des metteurs en scène qui, parfois, imposent une certaine forme de jeu. A l’école, toutes les audaces sont possibles : on peut essayer les sentiments, le contre-emploi, la psychologie (même quand le théâtre actuel la déteste), forcer l’expressif… On trouve ainsi quel va être son chemin. L’école doit vraiment servir à ça. Ayant été comédienne, je leur communique quelque chose de cela, mais mon rôle principal est de les aider à comprendre comment on interprète l’écriture contemporaine, ce qui n’est pas évident !
Pour des acteurs dramaturges
Le risque avec le théâtre contemporain, c’est que les comédiens ont tendance à naturaliser ou à formaliser sa langue. Or le bon endroit est au centre, à l’équilibre. Il est important que le texte soit incarné, mais il ne faut pas sombrer dans la quotidienneté, même si la langue peut paraître simple. Il s’agit de deviner la pensée de l’auteur, de partir en enquête sur sa langue. Même si les dialogues sont d’aujourd’hui, la pensée en sous-texte demande autant de dramaturgie qu’un texte classique. La promotion 28, curieuse et intelligente, a fait ce travail. Les élèves se sont vraiment rendus compte que le théâtre contemporain est aussi difficile que Racine même s’il n’en a pas l’air ! Non seulement ils l’ont acquis, mais cela les intéresse, et je pense que cela leur servira. »
Propos recueillis par Catherine Robert
du lundi au samedi à 20h, dimanche à 15h30. Relâche le mardi. Tél : 01 48 13 70 00. Durée estimée : 2h.
Sous-titre de l’édition 2018 du festival des [...]