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Danse - Gros Plan

2e Biennale d’art flamenco

2e Biennale d’art flamenco - Critique sortie Danse Paris Théâtre national de Chaillot
Crédit : Alain Scherer Légende : Star du flamenco contemporain, Rocio Molina est à l’affiche avec deux spectacles, dont l’envoûtant Bosque Ardora.

Théâtre national de Chaillot/ Festival

Publié le 25 février 2015 - N° 230

Dialogue artistique et réunion des forces. Ainsi Didier Deschamps, directeur du Théâtre National de Chaillot, présente-t-il la Biennale d’art Flamenco qui, depuis 2013, unit le Théâtre parisien à la région andalouse (Junta de Andalucia) et à la Biennale de Séville.

Comme la première, cette édition présente un florilège d’artistes programmés en septembre dernier par la manifestation andalouse. Elle propose en outre quelques spectacles spécifiquement créés pour le public parisien. Ainsi en est-il du gala d’ouverture, En tu huella, qui réunit le 12 mars certains des noms les plus emblématiques du flamenco : Antonio Canalès, l’aîné au rayonnement incontestable, les brillants Rafael et Adela Campallo, qui incarnent la jeune génération, de talentueux chanteurs et musiciens, le tout sous la houlette de l’incandescente Rafaela Carrasco, maître d’œuvre de la soirée. Autre création, Cuando suenan los rios, qui permet de découvrir les 20 et 21 mars la toute jeune et si prometteuse Patricia Guerrero, accompagnée du chanteur Antonio Campos et du pianiste Pablo Suarez. L’occasion d’applaudir une danseuse inspirée, dont le style épuré s’est nourri aux meilleures sources de la tradition.

Surprises vivifiantes

Le Théâtre de Chaillot est également co-producteur de Bosque Ardora (les 14 et 15 mars), créé à Séville par Rocio Molina. La danseuse et chorégraphe, toujours en quête de nouvelles aventures artistiques, a imaginé un spectacle onirique et captivant qui plonge le spectateur au sein d’une forêt enchantée. Dans cet univers symbolique, la « guapa » est à la fois femme et déesse, humaine et animale. Elle y est entourée de David Coria et Eduardo Guerrero – on retrouve par ailleurs ce dernier le 18 mars dans le très beau solo Union, qu’il danse sur les airs populaires chantés par Jeromo Segura. Rocio est aussi l’interprète les 18 et 19 mars du duo Felahikum, créé avec Honji Wang sous la direction de Sébastien Ramirez, où elle confronte son « zapateado » à un hip hop revisité. Le Ballet Flamenco de Andalucia, dirigé par Rafaela Carrasco, clôt le festival du 21au 22 mars avec une pièce baptisée En la memoria del cante : 1922. Le titre fait référence au premier Concurso de Cante Jondo (concours de chant) de Grenade, dont les co-organisateurs n’étaient autres que Federico Garcia Lorca et Manuel de Falla. En hommage à cet événement qui signa la reconnaissance du flamenco comme art majeur, le ballet fait revivre les moments clés de l’histoire du flamenco au travers des pièces ayant marqué son identité. Ceux qui veulent en savoir plus suivront, le 14 mars, la conférence donnée par Manuel Curao et chantée par Esperanza Fernandez, La Mujer en el cante. Quant à l’esthétique contemporaine de l’art andalou, elle est à découvrir dans l’exposition consacrée à la plasticienne sévillane Pilar Albacin, laquelle animera également des ateliers pour enfants au Musée en Herbe.

 

Isabelle Calabre

A propos de l'événement

2e Biennale d’art flamenco
du jeudi 5 mars 2015 au dimanche 22 mars 2015
Théâtre national de Chaillot
1 Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre, 75016 Paris, France

Tél. 01 53 65 30 00.

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