La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Gros Plan

24 heures

24 heures - Critique sortie Théâtre
Crédit photo : Cécile Long Légende photo : Rhizikon, de Chloé Moglia

Publié le 10 mai 2011 - N° 188

La cinquième édition du festival condense sur un week-end une programmation éclectique et exigeante, qui décline les arts vivants sur tous les tons.

Une envie furieuse de vivant ? Une crise aiguë de curiosité ? Un désir de partage de sens et d’émotions ? Filez illico au festival 24 heures qui, en un tour d’aiguille, propose « musique / chanson / théâtre / danse / cirque / cinéma » à picorer selon le goût, voire à croquer en intégralité. Pour la cinquième année, la programmation resserre sur un week-end neuf spectacles, une série de courts-métrages et un indémodable classique (French cancan de Renoir). C’est le chorégraphe congolais DeLaVallet Bidiefono qui ouvre avec Empreintes/On posera les mots après : un quatuor frondeur qui témoigne de l’âpre vitalité d’une jeunesse ravagée par les guerres civiles et libère sa rageuse énergie tout en fluidité musclée.
 
Diversité et questionnements
 
Avec Rhizikon, « conférence acrobatique » en apesanteur, la trapéziste Chloé Moglia déplace la danse à la verticale et invite à un questionnement plus intérieur sur l’attrait du vide et du danger. La compagnie de cirque québécoise Les Sept doigts de la main décline plutôt La Vie en une succussion de numéros où valdinguent les stéréotypes. Les mots se glissent en douce avec Clients, de Clothilde Ramondou qui effeuille le « carnet de bal » de Grisélidis Réal, prostituée, écrivain et militante. Bernadette Appert délivre elle sur Abattoir les souvenirs d’une enfance usée dans le bassin minier du Nord. Avec Vestiges, conte philosophique muet, l’imaginaire trouve son langage dans un monde de marionnettes fantasmatiques. Les notes et les lettres enfin s’acoquinent en chansons avec Sophia Charaï, avec le coloré The Dizu Plaatjies Ibuyambo ensemble ou encore avec les œuvres du compositeur Martin Matalon interprétées par Ars nova.
 
Gwénola David


24 heures, les 21 et 22 mai 2011. Hippodrome, Place du Barlet, 59500 Douai. Rens. : 03 27 99 41 79 et www.hippodromedouai.com.

A propos de l'événement


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