Duc des Lombards
Quatrième édition du festival French Quarter !
Jazz / Musiques - Entretien CHANSON
Après douze ans en tandem avec Fred Parker au sein du Cirque des Mirages, Yanowski ose l’aventure du solo. L’impressionnant chanteur s’embarque à travers douze chansons de sa plume dans une échappée belle au cœur des nuits de Buenos Aires ou des cabarets d’Europe centrale. Entre amour, folie, solitude et désespoir… Compagnon de route idéal, le pianiste Gustavo Beytelmann signe d’enivrants arrangements pour violon et piano.
Quelle sera l’inspiration de votre nouveau projet ?
Yanowski : Quoique résolument « moderne », le duo du Cirque des Mirages empruntait essentiellement sa forme au cabaret expressionniste allemand. Dans ce cadre, le chanteur devenait en quelque sorte un personnage, une figure. A travers ce nouveau projet solo intitulé « La passe interdite » qui relève plus du récital, le personnage disparaît au profit de quelque chose de plus personnel, de plus intime, de plus touchant. L’interdit dans toutes ses manifestations demeure le fil conducteur de ce voyage.
« Le tango et les musiques d’Europe de l’Est sont les couleurs principales de ce projet. »
Comment vivez-vous cette « solitude » artistique nouvelle ?
Yanowski : Sans le miroir de Fred Parker, il faut maintenant attendre l’assentiment du public pour s’assurer qu’une chanson fonctionne. C’est pendant cette attente que la solitude et le doute se manifestent le plus intensément et que l’on ressent les vertiges de la prise de risque. Ce lâcher prise est cependant nécessaire si l’on souhaite conduire le spectateur dans les inavouables contrées du désir!
Parlez-nous de la collaboration avec Gustavo Beytelmann…
Yanowski : Le tango et les musiques d’Europe de l’Est sont les couleurs principales de ce projet. Par son immense connaissance de la culture classique et populaire, Gustavo s’est avéré être l’arrangeur idéal. Son seul passé de pianiste de tango dans les tripots de Buenos Aires, son arrivée dans le Paris bohème, ses multiples anecdotes de tournée m’ont d’emblée projeté dans cet espace musical où se confondent le rêve, le réel et la littérature.
Propos recueillis par Jean-Luc Caradec
Quatrième édition du festival French Quarter !