La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Agenda

Voyage d’hiver

Voyage d’hiver - Critique sortie Classique / Opéra
Le regard profond de Yoshi Oïda sur le Voyage d’Hiver de Schubert, cycle de vie et de mort, de fin et de recommencement, d’amour et de solitude…

Publié le 10 février 2012 - N° 195

Théâtre musical

Le grand acteur et metteur en scène japonais Yoshi Oïda s’empare du grand cycle vocal schubertien pour aboutir à une passionnante expérience de théâtre musical.

Formé au moule traditionnel japonais, Yoshi Oïda arrive en France en 1968 à l’invitation de Jean-Louis Barrault, avant de commencer un exceptionnel parcours de comédien auprès de Peter Brook qui l’associera à ses plus grands spectacles, comme La Conférence des oiseaux, Le Mahabharata ou encore La Tempête. Ce monstre sacré, rompu aussi à la mise en scène d’opéra, est à l’initiative d’un projet que l’on peut qualifier d’expérience de réinvention du cycle de lieder Le Voyage d’Hiver de Schubert. « En face de la fin de ma vie, je voudrais partager le sentiment de Schubert lorsqu’il écrivit le Voyage d’hiver » confie
Yoshi Oïda. A presque 80 ans, le vieux maître trouve dans la poésie de Wilhelm Müller et les mélodies de Franz Schubert – âgés respectivement, lors de la composition de l’œuvre en 1827, de 32 et 31 ans, et eux-mêmes à la toute fin de leur jeune existence – des hommes et artistes à qui parler et à questionner.  “Le voyage de la vie déroule le cycle des saisons, l’hiver symbolisant le face à face avec la mort. Mais l’hiver, ce n’est pas la fin. C’est la préparation du printemps, du retour de la vie” ajoute Yoshi Oïda qui n’hésite pas dans son Voyage à modifier l’ordre habituel des lieder, à faire intervenir trois chanteurs différents (au lieu d’un) et à remplacer le piano de Schubert par un octuor pour vents et cordes. « Cette palette de couleurs sonores m’a permis de créer un univers tantôt chambriste, tantôt symphonique, en fonction de chaque lied et de chaque tessiture de voix choisie par le metteur en scène. » confie Takénori Némoto qui a signé les arrangements et assume la direction musicale. Avec l’Ensemble Musica Nigella, la soprano Mélanie Boisvert et les barytons Guillaume Andrieux et Didier Henry. Spectacle en allemand surtitré.


Jean Lukas


Du 11 au 17 février à l’Athénée – Théâtre  Louis Jouvet. Tél. 01 53 05 19 19. Places : 7 à 32 €.

A propos de l'événement


x

Suivez-nous pour ne rien manquer sur la musique classique

Inscrivez-vous à la newsletter

x
La newsletter de la  Terrasse

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez notre sélection d'articles sur le Classique / l'Opéra