Nono
Michel Fau met en scène la délicieuse Julie [...]
S’appuyant sur les deux premiers volets de La Trilogie de la villégiature, de Goldoni, Thomas Quillardet interroge la vacuité de l’extravagance bourgeoise, ravagée par l’amour des apparences.
Mettre en scène les vacances goldoniennes, dit Thomas Quillardet, « c’est mettre en scène la fin d’un monde (…) où se débat une génération perdue, trop romantique pour pouvoir résister à son époque, trop tendre, malgré son apparente désinvolture, pour savoir sagement vieillir ». Dans la première partie, deux familles de Livourne préparent leur départ en vacances : insultes, pleurs et bouffées délirantes rendent tragique un projet qui devrait être celui du repos… Dans la deuxième partie, l’oisiveté et l’ennui cristallisent la haine, et le farniente pacifique cède le pas aux règlements de comptes entre des monstres cruels et cyniques… Pathétiques et odieux, les personnages n’en sont pas moins drôles : Thomas Quillardet entend creuser la veine satirique de Goldoni, « entre grotesque et tendresse », et faire le portrait d’une société délétère qui ressemble beaucoup à la nôtre…