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Avignon / 2025 - Entretien / Bouchra Ouizguen
Sa pièce participative Corbeaux, créée en 2014, reste dans les mémoires. Bouchra Ouizguen emmène aujourd’hui un groupe de participants dans de nouveaux processus, invitée par Tiago Rodrigues à investir le parvis du Palais des Papes.
« C’est vraiment une pièce pour Avignon, dans le sens où je ne projette pas une tournée quand je la fais. Ce qui m’importe, c’est le travail avec le groupe de participants, c’est le chemin que l’on prend ensemble, pas juste l’arrivée. Je suis très heureuse de les découvrir et je me délecte de tous les instants,. Cela ne s’est pas fait sur le principe d’une sélection ou d’une audition. À la différence de Corbeaux, j’ai souhaité créer une pièce où l’on puisse faire un travail avec tous les âges et que ce ne soit pas des professionnels. Finalement très peu d’entre eux sont artistes, au sens d’un hobby ou d’une pratique personnelle, et ils viennent de plein de corps de métiers différents. Je ne suis pas venue avec des questionnements ou avec un langage chorégraphique, mais avec l’envie de trouver un espace d’écoute, de découverte. Afin qu’on se laisse accueillir les uns par les autres.
Place à la rencontre
Dès le 2e jour de travail, quelqu’un a apporté un texte qui correspondait à quelque chose qui m’intéressait. Avec eux, je propose des matières chorégraphiques simples, comme la marche, l’assise, l’appui sur le sol, le silence, le temps de suspension, le rythme en commun, le rythme seul… Et j’invite chacun sur ses matières cachées, les matières qu’on n’ose pas. Dans ce dialogue, il n’y a rien qui serait transporté en eux. Je laisse la place à la rencontre et à la créativité ; il s’agit en tout cas de donner cette confiance-là à chacun pour lui dire qu’il est porteur de quelque chose de beau. Et qu’il n’y a pas un beau geste à faire, ou une idée de la beauté ou du « bien faire ». Nous allons plonger ensemble vers une tentative de création pour un espace public, avec l’intérêt que peut représenter la difficulté de cet espace. Mais c’est tellement bien. Il y a cette force-là dans les participants que j’ai rencontrés, de se soutenir, de s’écouter, d’encourager ceux qui n’osent pas y aller. Et d’accueillir la pudeur de l’autre comme une beauté. »
Propos recueillis par Nathalie Yokel
à 19h, avant-première le 4 juillet à 19h.
Tél. 04 90 14 14 14.
Durée : 45mn.
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