Hugo Givort présente « Dissident il va sans dire » une lecture politique ultra intelligente de la pièce de Michel Vinaver
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L’auteur et metteur en scène Alexander Zeldin décrypte le réel dans une esthétique hyperréaliste. Dans The Confessions, il s’appuie sur des heures d’entretien avec sa mère. Son portrait retrace le destin d’une enfant de la classe ouvrière quittant l’Australie pour recommencer sa vie de divorcée dans le Londres des années 1980. Traversant les changements sociétaux, les amours d’Alice sont le fil conducteur d’une émancipation où chacun peut se retrouver.
Comment ce projet est-il né ?
Alexander Zeldin : L’idée d’un spectacle retraçant une vie entière m’est chère depuis longtemps. Je voulais affronter le défi de sentir la dramaturgie d’une vie à travers l’écriture. C’est à l’occasion d’un échange avec une personne très proche de moi que m’est venue cette idée, à un moment où cette personne ne pensait pas que sa vie aller durer encore très longtemps. Autour de ces échanges, de ces faits dévoilés, avec la puissance qu’ont les choses secrètes, j’ai pu trouver un matériel de qualité nécessaire au théâtre : cru, vivant et plein de conflits.
Comment passer d’une confession personnelle à un texte pour neuf comédiens ?
A.Z. : Cette pièce a été difficile à écrire car elle est structurée en cinq actes, et le processus d’écriture s’est étendu sur plusieurs lieux. Pourtant la méthode reste la même que pour Une mort dans la famille, centré sur la perte d’une grand-mère, et pour la Trilogie des Inégalités (Beyond Caring, LOVE, et Faith, Hope and Charity) : le texte est réécrit au cours des lectures, des répétitions, et au contact des comédiens. J’écris pour l’espace, pour les gens, et cela nécessite un immense travail d’écriture du scénario en amont.
Que gagne l’intimité du récit de soi au déploiement scénique ?
A.Z. : La question du déploiement scénique est au cœur de ce que j’essaie de faire. Je pense que cette question amène une réflexion importante sur ce qu’est le théâtre : déployer scéniquement l’intimité du récit de soi, c’est faire face à l’évidence que ce qui est particulier peut être universel. Lors de la pandémie, je me suis rendu compte que je voulais raconter une vie ordinaire. Tous les jours je voyais le décompte des victimes de la pandémie, et je voulais m’interroger sur ces vies, ces personnes. C’est ce questionnement simple et humain qui est au fondement de ce que je fais. Comme toujours, j’essaie de ne pas être intellectuel, et d’aller au cœur de quelque chose de direct, d’immédiat, dans l’espoir que cela se ressente dans ma proposition.
Propos recueillis par Catherine Robert
à 11h. Relâche le 20. Tél. : 04 90 14 14 14. Durée : 3h. Remerciements à Bartolomé Laisi pour la transcription.
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