Ludivine Issambourg rend hommage à Hubert Laws
Après avoir longtemps frayé dans le champ de [...]
Guitariste à la carrière mirobolante, admiré de tous (de Pat Metheny à Biréli Lagrène), le basque Sylvain Luc semblait, à 55 ans, avoir joué tous les concerts et enregistré tous les disques. Mais voilà que par la grâce d’une collaboration avec le réalisateur-star Renaud Letang, le jazzman crée un album solo différent, qui l’amène dans un ailleurs qui résonne pourtant au cœur de lui-même. Un concentré d’idées et de mélodies, à réécouter mille fois.
Comment est né en vous le désir de vous lancer dans un disque aussi singulier ?
Sylvain Luc : L’idée de cette collaboration revient à Alexandre Lacombe, le producteur de cet album, que je connais depuis de nombreuses années. J’ai tout de suite été séduit par la proposition. Nous nous sommes rencontrés et Renaud m’a suggéré de partir de compositions originales. Nous en avons retenu onze. L’idée étant de rester au plus proche de la mélodie, en quelque sorte dans un format « chanson ».
Ce disque est le fruit d’une collaboration très rapprochée avec Renaud Letang.
Sylvain Luc : Renaud est pour moi un très grand réalisateur doté d’une finesse rare. Il a une vision très claire de l’endroit où mener un projet tout en restant dans l’ouverture la plus totale, sans idées préconçues. C’est très appréciable. Je suis venu dans son antre du Studio Ferber avec tout un arsenal de pédales d’effets. Nous avions dans l’idée de faire appel à un batteur, un bassiste, des cordes… Mais, finalement, nous nous sommes rendus compte très rapidement que nous arriverions à un son et une interaction bien plus originaux si je jouais tout : guitares, basse, piano parfois, synthé piloté par une guitare midi… Une collaboration comme celle-ci est forcément basée sur la confiance, je me suis donc laisser guider par Renaud pour la structure, le choix des sons et des suggestions d’arrangements. Une vraie connivence est née.
Diriez-vous que la réalisation de ce disque vous a « mis en danger » ?
Sylvain Luc : Non pas du tout. C’est au contraire très agréable et rassurant de laisser les « clefs de la maison » à quelqu’un comme Renaud Letang. Un nouveau disque est toujours une remise en question. Je pense que Renaud voulait mettre en lumière le côté expressif de ma guitare, au plus proche du chant, tout en contournant toute virtuosité ostentatoire. Je n’ai pas pour habitude de réécouter mes disques mais celui-là a vraiment un parfum particulier et je me surprends à le mettre sur ma platine de temps en temps. Je crois pouvoir dire qu’il est plein de surprises. En tout cas, moi, il continue à me surprendre !
Propos recueillis par Jean-Luc Caradec
à 21h. Tél. : 01 44 62 02 86
Après avoir longtemps frayé dans le champ de [...]
Cette remuante personnalité de la scène [...]
Double plateau pour une soirée jazz du genre [...]