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Après l’avoir présenté avec succès l’an dernier au Théâtre de l’Épée de Bois, Paul Platel reprend son périple théâtral inspiré par le roman Illusions perdues de La Comédie humaine balzacienne, qui retrace l’ascension et la chute de Lucien de Rubempré.
Après avoir créé Je me souviens (2020), fresque sociale d’un village menacé par la disparition, épopée inspirée en partie par Amarcord de Fellini et le néo-réalisme italien, puis Pardon Abel (2022), conte moderne auscultant les conséquences d’ambitions ultra-libérales effrénées sur fond d’une relation tumultueuse entre deux frères, Paul Platel a créé en février dernier cette nouvelle aventure théâtrale inspirée par la somme balzacienne. Au centre de la pièce, l’ascension et la chute du jeune et beau Lucien, qui quitte Angoulême pour Paris à la poursuite de ses rêves de gloire littéraire. L’adaptation se fonde sur Illusions perdues, premier opus de l’épopée de Lucien de Rubempré (qui se poursuit avec Splendeurs et misères des Courtisanes). Cette traversée de l’époque de la Restauration ainsi que la quête de Lucien résonnent aussi ici et maintenant, mettant en jeu de manière éblouissante et tranchante un lot bien garni de compromissions et déboires, le cynisme d’une société figée dans son arrogance et gouvernée par l’argent, le naufrage du politique…
Une ronde puissante
Une exceptionnelle galerie de personnages donne corps au périple : l’actrice Coralie, l’écrivain Daniel d’Arthez, le journaliste Étienne Lousteau… « Entre la douceur des souvenirs d’Angoulême, et la furieuse roue de fête foraine parisienne, se côtoient des esthétiques que nous avons empruntées à Eric Rohmer, Emir Kusturica, Alejandro Jodorowsky… » confie le metteur en scène Paul Platel. Pour incarner cette ronde puissante, pour interroger avec ironie et efficacité la valeur de la vie et son redoutable ancrage social et culturel, Paul Platel fait confiance à ses compagnons de route Marianne Giropoulos, Gaètan Poubangui, Nicolas Katsiapis, Manon Xardel, Jason Marcelin-Gabriel et Willy Maupetit. Ariane Mnouchkine, qui accompagne la compagnie depuis ses débuts, les programme au Théâtre du Soleil en ce début d’année, presqu’un an après la création au Théâtre de l’Épée de Bois qui fut chaleureusement accueillie. Entretemps Splendeurs et Misères a reçu le Grand Prix du festival Scènes d’automne de la ville de Nice, ainsi que le prix d’interprétation pour Marianne Giropoulos. Une tragédie intime et opératique, servie par de jeunes comédiens au talent prometteur.
Agnès Santi
du jeudi au vendredi à 19h30, le samedi à 15h, le dimanche à 16h. Tél : 01 43 74 24 08. Durée : 2h30 sans entracte.
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