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Solstice, 7ème édition

Solstice, 7<sup>ème</sup> édition - Critique sortie Danse

(crédit M. Wagenhan) : Nikolaus, le clown qui assume touts ses erreurs.

Publié le 10 juin 2007

Il n’est pas besoin de spectacles grandioses, de chapiteaux surdimensionnés, de pléthore d’artistes pour faire de l’excellent cirque. C’est ce que nous montre la programmation de cette nouvelle édition du festival Solstice.

La manifestation cirque du Théâtre Firmin-Gémier prend cette année de l’ampleur en contaminant les alentours : la ville de Châtenay-Malabry entre dans la danse pour offrir de nouveaux points de chute aux six compagnies invitées, sans compter bien sûr les apéro-concerts et autre bal-dingue pour agrémenter nos soirées. Car la dimension festivalière entre pleinement en jeu dans le projet de Solstice, en offrant au public de vrais moments de pauses et des soirées riches en créations. L’art du clown tient une place toute particulière : dans de vrais duos d’acteurs, des morceaux burlesques, des performances d’art clownesque ou disséminé dans un spectacle total, les numéros ne ressemblent en rien aux canons du genre. On y verra plutôt une satire politique vue par le prisme d’élus un peu spéciaux campés par le Théâtre Group’, ou le quotidien de six clowns dans leur maison sous la direction de Giovanna d’Ettorre. Avec les BP Zoom, alias Philippe Martz et Bernie Collins, on entre dans l’univers de deux personnages qui misent sur des états de clowns proche de la poésie comme du burlesque. Un « monde magnifique » qui naît de presque rien, du quotidien et de l’anodin, dans une formule alliant théâtre gestuel, manipulation d’objets, musique et humour.

Au plus près de l’actualité circassienne

Les spectacles de Solstice ont la particularité de se situer au plus près de l’actualité de la création circassienne. Tandis que Giovanna d’Ettorre crée spécialement à Antony après une résidence à l’Espace Cirque, Nikolaus et la compagnie Baro d’Evel offrent leur toute dernière création 2007. Ce collectif né d’une aventure commune au CNAC donne l’opportunité à Blaï Mateu Trias de s’exprimer, en solo, sur une partie de son histoire personnelle. Avec « ï », ses origines familiales, profondément liées aux exilés républicains espagnols, ressurgissent dans un monde de barricades, de sons et d’images. Acrobate, clown et jongleur, Nikolaus préfère interroger sa propre pratique dans Raté-rattrapé-raté, à travers la science exacte des ratages qu’il met en scène avec deux autres complices.

A propos de l'événement


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