Roberto Fonseca va faire swinguer l’Olympia

Le voilà donc à l’Olympia, lui dont la carrière a débuté au Barrio Obrero, à San Miguel de Padrao, populaire cité périphérique de la vieille Havane. Roberto Fonseca, pur produit de l’école cubaine, a dès lors gravi tous les échelons qui le hisseront au rang des meilleurs, intégrant les conservatoires, puis accompagnant très tôt le Buena Vista Social Club, une grande école, tout en commençant à publier des recueils sous son nom, qui vont peu à peu le distinguer parmi tous ses confrères. Le dernier en date, intitulé La gran diversión, est une plongée au cœur de l’âge d’or de la musique cubaine, où il a embarqué un orchestre au grand complet, y ajoutant quelques invités dont la violoniste Regina Carter. De quoi parcourir les classiques de l’histoire cubaine, qu’il s’agisse de rumba, de mambo et de cha-cha-cha, pourvu que ça swingue dru.

Jacques Denis