« FAST », quand la Cie Inti Théâtre épingle la fast fashion dans une création ludique.
Tournée dès sa fondation vers le jeune [...]
Accompagnée dans la conception de Rinse par Mish Grigor, Amrita Hepi plonge dans ses racines maories et aborigènes comme dans sa carrière de danseuse pour marier, avec quelques touches d’humour, l’Histoire, l’histoire de la danse et la sienne.
Au commencement il y a Amrita Hepi qui, sur un plateau presque nu, nous parle des commencements. Au début il y a donc le vide qui ne doit pas être confondu avec le néant car il s’est déjà passé beaucoup de choses, des mondes et des ancêtres, une explosion, de l’énergie, la terre, l’amour, un univers, des atomes, Adam et Eve, la pomme, Gilgamesh, Ulysse, Bouddha, Rangi le père du ciel et Papa la terre mère dont le couple scellé, selon le peuple maori, fut déchiré par leurs enfants désireux de sortir des ténèbres. Ces paroles la chorégraphe les délivrent tout en dansant. Elle dessine de sa marche à reculons des cercles comme pour mieux remonter le temps que ses ancêtres, contrairement aux occidentaux colonisateurs qui en ont une image linéaire, perçoivent comme cyclique. Elle mime de ses coups de reins l’union et la désunion des deux personnages phare de leur mythologie.
Un corps archive
Puis l’histoire de la danse se mêle à l’histoire tout court comme à celle de la performeuse. Il y a les peuples autochtones qui dansent partout dans le monde et en Australie depuis plus de 40000 ans. Il y a l’américaine Beth Dean qui s’essaie aux danses aborigènes et se les approprie dans un ballet qu’elle performe en 1954 devant Elisabeth II d’Angleterre, pièce reprise en 1994 par l’Australian Ballet. « De la merde. » Il y a le haka qui n’est pas réservé aux All Blacks mais se danse à l’occasion d’un deuil, d’une union, d’une bataille. Il y a Alvin Ailey, Martha Graham, Merce Cunningham, Denishawn. Mais il y a aussi Beyonce, Bob Fosse, Anne Teresa De Keersmaeker, Yvonne Rainer, Pina Bausch, La Ribot, Mickael Jackson… Et toute ces danses prennent vie dans son corps archive qui nous offre un final de rock star.
Delphine Baffour
à 18h, relâche le 20 juillet. Tél. 04 90 14 14 14. Durée : 50 mn.
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