Reptile de François Chaffin

Comment présenter cet objet hybride qu’est Reptile ?

François Chaffin : Reptile est un concert de mots sur le désordre amoureux, sur les forces primaires et les pulsions sauvages qui nous animent au-delà de toute raison lorsque nous sommes « en amour » et que nous nous abandonnons au mystère de ses flux.

Quel rapport au plateau et quel type d’adresse ce spectacle établit-il ?

F.C. : Notre travail au plateau est très frontal : nous aimons faire face aux spectateurs, croiser nos regards, nous adresser à eux sans les filtres d’une dramaturgie qui nous éloignerait du temps présent, de la rencontre et du miracle du partage.

Quels textes composent ce concert de mots ?

F.C. : Nous avons choisi de ne pas sacrifier à l’histoire, mais d’aborder le spectacle comme un alliage de textes courts formant un cycle : de la rencontre amoureuse jusqu’à l’obsolescence du sentiment et sa régénération, comme un perpétuel recommencement, une cosmogonie amoureuse.

« Reptile est un objet non conforme, donc aspirant à la singularité et au mouvement poétique, à la joie sauvage… »

Comment pourriez-vous caractériser la relation que vous construisez, sur scène, avec Céline Liger ?

F.C. : Céline et moi sommes des partenaires de longue date. Notre histoire s’est construite au travers de partages multiples et stimulants. C’est cette profondeur et cette joie d’être ensemble que nous tentons d’incarner au plateau, sans inviter le concept de personnage.

Diriez-vous que Reptile est un spectacle poétique ?

F.C. : Sous sa forme d’oratorio électrique et dans la diversité de ses textes, où se mélangent sublimation et trivialité à travers une langue baroque et organique, oui. Reptile est un objet non conforme, donc aspirant à la singularité et au mouvement poétique, à la joie sauvage…

Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat