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Avignon / 2025 - Entretien / Christoph Marthaler
Six personnages en quête d’hauteur : Christoph Marthaler organise une conférence au sommet en un spectacle à l’humour mordant qui mêle théâtre, musique et chant.
Liliana Benini, Charlotte Clamens, Raphael Clamer, Federica Fracassi, Lukas Metzenbauer et Graham F. Valentine sont les six éclaireurs envoyés pour préparer le terrain d’une conférence au sommet réunissant les grands de ce monde. Entre apartés, réunions publiques, comités stratégiques et autres cellules de crise, leurs élucubrations donnent lieu à des situations burlesques et des numéros irrésistibles. Avec ses complices Duri Bischoff à la scénographie et Malte Ubenauf pour la dramaturgie, Christoph Marthaler fait son retour à Avignon. Comme d’habitude, les objets poétisent l’espace, le chant donne chair aux personnages : règnent la jubilation, la drôlerie et la cocasserie qui caractérisent son théâtre intelligent et réglé avec plus de précision que l’horlogerie suisse n’en sera jamais capable. Christoph Marthaler conduit la troupe en plantant son alpenstock dans les récits de l’Austro-Hongrois Franz Kafka, la poésie contemporaine du Français Christophe Tarkos, les nouvelles de l’Allemand Arno Schmidt, les méditations de l’Italien Claudio Magris, des discours du Parlement Européen ou des propositions des interprètes. Lors d’une pause dans la préparation de son ascension, il a répondu – brièvement et avec humour – à quelques questions.
Quel est le thème de cette réunion ?
Christoph Marthaler : Les points à l’ordre du jour sont les suivants : 10:00 Etude des faits / 11:00 Évaluation des faits / 12:00 Pause déjeuner / 13:00 Test au détecteur de mensonges / 14:15 Conférence de presse.
Quelle est la langue que l’on parle au sommet ?
C.M. : C’est en principe une langue très silencieuse, avec quelques rares exceptions et quelques pauses. La langue du sommet est entre autres le styrien.
Aller au sommet, est-ce prendre du recul ou prendre de la hauteur ?
C.M. : Il s’agit de vaincre le mal des montagnes avec ses propres armes.
Irritabilité et essoufflement : l’ivresse des sommets guette-t-elle notre époque ?
C.M. : Voici une citation à ce sujet : « Sous la mer de brouillard, le brouillard est lourd. Dans la mer de brouillard, le brouillard est très lourd. Au-dessus de la mer de brouillard, il n’y a plus de brouillard. »
« Celui qui gravit les plus hautes montagnes, celui-là se rit de toutes les tragédies, qu’elles soient réelles ou non. », dit Nietzsche. Rit-on dans cette réunion au sommet ?
C.M. : Au sommet, le rire n’est autorisé que dans des cas tout à fait exceptionnels en raison du risque général d’avalanche.
Comment redescend-on de ce sommet ?
C.M. : Le mieux serait d’avoir une luge gonflable.
Propos recueillis par Catherine Robert
Les 12, 13, 14, 16 à 13h et le 17 juillet à 13h et 20h.
Tél. : 04 90 14 14 14.
Durée : 2h.
Sylvain Riéjou revisite avec facétie, humour [...]
Guidés par Elisabeth Chailloux, Jean-Marie [...]
Faisant dialoguer musique, jeu et danse, [...]