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Classique / Opéra - Entretien /FESTIVAL DE SAINT DENIS 2021
La directrice du festival nous livre son regard sur une édition 2021 résolument tournée vers l’avenir.
Quel est votre état d’esprit au moment de commencer cette édition 2021 du Festival Saint-Denis ?
Nathalie Rappaport : Une réelle impatience de retrouver le public et les artistes ! Cette année, ce seront des retrouvailles plus intenses puisque nous avons navigué pendant de longs mois dans l’incertitude ! Alors, oui, les retrouvailles seront fortes en émotions.
Le Festival semble ouvrir une nouvelle étape de son histoire avec en perspective les Jeux Olympiques à venir et à plus long terme la candidature de Saint-Denis comme capitale européenne de la Culture. Ces événements sont-ils des éléments de motivation supplémentaire dans votre travail à la tête du festival ?
Nathalie Rappaport : Nous avons tous besoin de perspectives qui rassemblent. Les Jeux Olympiques de 2024 sont un élément fédérateur important en Seine-Saint-Denis. Le Festival est depuis toujours intimement lié à son territoire et lui doit une part importante de son identité. C’est donc tout naturellement que j’ajoute cet horizon à ma réflexion tout comme le Festival est partie prenante de la candidature de la Ville de Saint-Denis et de Plaine Commune au titre de Capitale Européenne de la Culture en 2028.
En regardant la programmation de cette année, on retrouve deux femmes cheffes d’orchestre à l’affiche. Pourquoi est-ce important à vos yeux de les mettre en avant ?
Nathalie Rappaport : Le fait même que vous le remarquiez indique que cela reste nécessaire même si beaucoup a été fait en ce domaine et que le chemin est désormais mieux tracé pour les jeunes femmes qui souhaitent embrasser cette carrière. Karina Cannelakis devait être présente en 2020 et beaucoup de détermination a été nécessaire pour trouver une nouvelle date dans son calendrier de cheffe internationale. Fiona Monbet est une artiste dont nous accompagnons le développement de carrière depuis trois ans et je suis heureuse de pouvoir l’accueillir en tant que cheffe d’orchestre dans la Basilique cette année.
Le Festival de Saint-Denis ce sont aussi des actions de sensibilisations, avec trois ensembles en résidence. Quel sens donnez-vous à ces actions ?
Nathalie Rappaport : Ces actions sont indispensables. Elles nous permettent d’être au plus près de la population locale et de former le public de demain, au sens large, car notre ambition est de proposer des actions à tous les publics : élèves, collégiens, lycéens, associations, conservatoires, public socialement éloigné de la culture et en difficulté… Les ensembles en résidence permettent d’établir des liens uniques avec les habitants. C’est un enjeu important. Les artistes doivent être au cœur de notre vie quotidienne par leur art. Les rencontres à l’école ou au cours d’un atelier suffisent à détruire bien des préjugés.
Métis, le volet « musiques du monde » du festival, est consacré cette année au Portugal. Pourquoi ce choix ?
Nathalie Rappaport : C’est un pays que nous n’avions encore jamais mis à l’honneur, où la musique occupe une place importante. Pour enrichir notre point de vue, j’ai choisi d’élargir le focus à l’ensemble de la lusophonie, en particulier au Cap Vert, véritable pont musical entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine.
Propos recueillis par Jean Lukas
FESTIVAL DE SAINT DENIS
Tél. 01 48 13 06 07. festival-saint-denis.com
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