Partita 2 – Sei Solo
Une rencontre, aussi fragile qu'ambitieuse, [...]
Des relations privilégiées avec la nature pour une meilleure entente humaine.
Vivre plus souverainement et renouer avec les valeurs fondamentales, c’est le projet de Walden ou La vie dans les bois (1854) de Thoreau (1817-1862), qui retrace son expérience singulière de juillet 1845 à septembre 1847, une aventure solitaire de ré-ancrage existentiel au sein de la nature. L’auteur part s’installer dans les bois aux environs de Concord (Massachusetts), au bord de l’étang de Walden. Il vit dans une cabane de sa fabrication : « il cultive, pêche, reçoit des visiteurs, marche beaucoup, observe en naturaliste accompli les plantes et les animaux, lit, prend des notes, contemple et s’extasie. » La philosophie de Walden procède de cette approche transcendante du bonheur. Un travail d’incitation et d’encouragement à trouver en soi l’amour de la vie. Le metteur en scène Jean-François Peyret est un grand admirateur de l’ouvrage de Thoreau, comme le furent en leur temps Gandhi, Yeats, Ginsberg, Tolstoï, Gide, Proust… : « Ce livre ne cesse de hanter ma mémoire depuis des décennies. Peut-être à des fins d’exorcisme, des comédiens, un musicien, un scénographe sonore et un vidéaste sont venus sur notre scène s’en souvenir avec moi. » La pièce est l’évocation « d’un spectre qui hanterait notre monde technologique », et elle interroge les rapports entre l’homme et la machine et la place de la technique dans nos sociétés. Rendez-vous insolite est pris avec les acteurs Jos Houben, Clara Chabalier, Victor Lenoble, Lyn Thibault, avec Alexandros Markeas pour la musique, Thierry Coduys pour l’électro-acoustique, et Pierre Nouvel pour la vidéo.
Véronique Hotte
Une rencontre, aussi fragile qu'ambitieuse, [...]