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Avignon / 2025 - Entretien / Aurélie Charon
Projet initié par Aurélie Charon et Amélie Bonnin en 2013, Radio Live ouvre des espaces de dialogue entre des jeunes gens engagés issus de différents pays. Le triptyque aujourd’hui présenté au Théâtre Benoît-XII est composé de Vivantes*, spectacle créé en 2024, et de deux nouveaux opus : Nos vies à venir et Réuni·es. Trois spectacles qui questionnent les notions d’identité, de résistance, de réconciliation…
Quelle était l’idée initiale de Radio Live ?
Aurélie Charon : Au départ, Radio Live a été le prolongement naturel de séries radiophoniques qui faisaient le portrait de jeunes gens engagés un peu partout dans le monde. Très vite, on a eu envie qu’ils et elles puissent se rencontrer. La version scénique est donc née au début avec trois chaises et un écran pour montrer des photos. Puis on s’est rendu compte, d’une part que la présence en chair et en os de ces personnes devant un public était très forte, ensuite qu’il y avait des résonances et des préoccupations communes frappantes entre leurs différents récits. Petit à petit, le projet a évolué dans sa forme. On a eu envie d’avoir plus de matière audiovisuelle, de filmer des images dans les pays respectifs de ces jeunes gens. Et puis, pour Vivantes, on a imaginé un voyage commun à Sarajevo avec les trois participantes qui sont sur scène : Oksana Leuta qui est originaire d’Ukraine, Hala Rajab de Syrie et Ines Tanović de Bosnie. Ce voyage est un peu le socle du spectacle et du récit commun qui se dessine.
Nos vies à venir et Réuni·es reprennent ce même dispositif…
A.C. : Oui. Pour Nos Vies à venir, nous allons partir au Liban (ndlr, l’entretien a été réalisé en avril 2025), avec Hala Rajab qui participe à Vivantes, Amir Hassan qui vient de Gaza et une jeune femme libanaise (ndlr, non encore distribuée). Pour Réuni·es, nous sommes allés à Kigali avec Yannick Kamanzi qui est rwandais, Karam Al Kafri qui est syrien-palestinien et Sihame El Mesbahi qui est franco-marocaine. Pour ces deux nouveaux chapitres, le principe est le même : un voyage commun, des images et des vidéos projetées sur grand écran, une place importante accordée à la musique (ndlr, créée et jouée sur scène par Emma Prat) et à la création visuelle (ndlr, réalisée en direct par Gala Vanson). Les participants et participantes de ces spectacles sont très différents les uns des autres. Chacun et chacune parle avec son passé, sa culture, sa religion, ses opinions… Mais toutes et tous ont la générosité d’avoir envie de se rencontrer, de s’écouter et de parfois changer d’avis. Rien ne relève pourtant de l’évidence. Avec les tensions qui déchirent le monde, c’est un effort au quotidien de continuer à se parler. Mais le théâtre est un espace préservé, un endroit juste pour que des choses puissent se dire et être partagées.
Quel sens donnez-vous à la question de la réconciliation qui est au centre de ce triptyque ?
A.C. : Il ne s’agit pas du tout d’un thème, mais bien d’une question qui est au cœur de la vie de toutes celles et tous ceux qui se racontent dans Radio Live. Cette question est d’ailleurs liée à une autre : celle de la justice, qui met chacun en mouvement. La possibilité de réconciliation, comme la possibilité de justice, n’est pas une chose qui se résout sur scène. C’est un point d’interrogation qui doit être pris à bras le corps pour continuer d’aller de l’avant.
* Critique publiée en mai 2024 sur www.journal-laterrasse.fr
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
à 17h (Vivantes), les 15 et 20 juillet à 17h (Nos vies à venir), les 16 et 21 juillet à 17h (Réuni·es), intégrale le 18 juillet à 13h.
Tél : 04 90 14 14 14.
Durée : 2h20 par spectacle, 9h avec entractes (intégrale).
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