Le grand musicien libanais revient à la tête d’un quartet à l’âme voyageuse.
« Mon prénom Rabih veut dire « printemps »… En arabe, le printemps ce n’est pas que la saison, c’est aussi le « beau temps » de chaque chose. Mon père qui était poète espérait ainsi que je ne connaisse jamais « l’hiver » » se souvient Rabih Abou Khalil, poète du oud, le luth oriental, et inventeur-coloriste de musiques. « L’oud, c’est un instrument mais pas encore de la musique. La musique doit transcender l’instrument. C’est l’âme qui parle dans la musique, la sensualité… Je crois que l’art doit être sensuel » ajoute-t-il. Pari tenu au sein de ce groupe dépaysant qui navigue entre les sonorités du doudouk (hautbois arménien) de Gevorg Dabaghyan, du serpent (ancêtre du tuba) de Michel Godard, des percussions de Jarrod Cagwin et des broderies célestes du leader.
Jean-Luc Caradec
Vendredi 1er février à 21 h au Théâtre de Sartrouville (78). Tél. 01 30 86 77 77.