Portes ouvertes : Terres de soleil

« Que serait notre univers sans Bach, Mozart, Beethoven, Schubert,
Schumann, Brahms, Mahler ? » nous interpelle Alain Moëne, programmateur des
concerts « Portes ouvertes » de Radio-France, pour mieux nous rappeler que nous
sommes des latins et « revendiquer d’autres racines, et d’autres traditions,
notamment celles qui nous rattachent à la Méditerranée, et plus généralement à
la lumière du Sud ». Au fil de ces sept concerts, des musiciens de tous
horizons (orchestres symphoniques, ensembles de musique ancienne, musiciens du
monde, etc’) traversent avec nous des terres du sud baignées de lumières
généreuses et chaudes : Italie, Espagne, Afrique du Nord, Mauritanie? Réunis en
petites formules de musique de chambre, les musiciens de l’Orchestre National de
France explorent, en ouverture, la musique de notre temps à travers des
partitions du français Ohana, des italiens Scelsi et Berio et du grec Markeas
(le 20 à 18h). Le guitariste José Miguel Moreno et sa Real Camara font se
croiser les ?uvres de l’italien Boccherini (appelé à Madrid en 1768 où il
restera jusqu’à sa mort en 1805?) et de l’espagnol Fernado Sor (le 21 à 17h).
Deux opéras en version de concert sont aussi au programme : La Dafne de
Marco da Gagliano, « fable en musique » composée pour Florence en 1608,
ressuscitée par Jay Bernfeld à la tête de son ensemble Fuoco e Cenere (le 20 à
20h) puis Iphigénie en Tauride (1781) de Niccolo Piccinni, napolitain
parisien d’adoption, rival de Gluck dans le registre de la tragédie lyrique
réformée (le 21 à 20 h). Le barcelonais Enrique Mazzola dirige l’ouvrage avec le
concours de l’Orchestre National de France (le 21 à 20h).

JL