La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Jazz / Musiques - Entretien

Pleins feux sur John Coltrane, A love supreme – rencontre avec le saxophoniste Raphaël Imbert

Pleins feux sur John Coltrane, A love supreme – rencontre avec le saxophoniste Raphaël Imbert - Critique sortie Jazz / Musiques Paris Le Bal Blomet
Raphaël Imbert revient sur l’œuvre ultime de John Coltrane, A Love Supreme. © Muriel Despiau

Bal Blomet / les mille et une nuits du jazz

Publié le 19 décembre 2022 - N° 306

Dans les mille et une nuits du jazz, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot reviennent sur un chapitre de l’histoire du jazz en musique tout en faisant œuvre de pédagogie. Ce soir, un moment clef : A Love Supreme de Coltrane. Explication par le maître de céans, Raphaël Imbert.

Comment en êtes-vous arrivé à ce focus sur cet album ?
Raphaël Imbert
 : En fait, j’ai créé ce quartet – Vincent Lafont au piano, Pierre Fenichel à la contrebasse et Mourad Benhamou à la batterie – en 2019 pour rejouer A Love Supreme, avant que nous jouions nos propres compositions sur le disque Oraison. C’est donc l’occasion de raconter l’histoire de cet enregistrement monumental, avec des musiciens qui le connaissent parfaitement.

« C’est l’occasion de raconter l’histoire de cet enregistrement monumental, avec des musiciens qui le connaissent parfaitement. »

Il y a une dimension pédagogique dans ce programme…
R. I.
 : En parcourant des œuvres de Coltrane antérieures ou postérieures, et en montrant des documents au public, l’intention est de comprendre comment ce musicien arrive à ce disque porté par une ambition formelle qui était alors rarissime dans le jazz, hormis Ellington. Dans le jeu, dans la manière de communiquer entre les musiciens, cela reste une œuvre à part, comme un aboutissement.

Ce disque « radical » va paradoxalement devenir populaire…
R. I.
 : Oui, cette œuvre qui pourrait être identifiée free jazz est un succès commercial. Elle correspond à une attente, et A Love Supreme a eu des conséquences sur des musiciens qui ne sont pas du sérail jazz, comme Carlos Santana. Il existe un héritage chez de nombreux saxophonistes, dont Pharoah Sanders ou Wayne Shorter.

Pour le reprendre dans l’esprit, ou à la lettre ?
R. I.
 : Forcément dans l’esprit, car l’imiter n’aurait pas vraiment de sens….

Propos recueillis par Jacques Denis

A propos de l'événement

Pleins feux sur John Coltrane, A love supreme
du jeudi 12 janvier 2023 au jeudi 12 janvier 2023
Le Bal Blomet
33, rue Blomet, 75015 Paris

à 20h. Tél. : 07 56 91 99 40

x

Suivez-nous pour ne rien manquer sur le Jazz

Inscrivez-vous à la newsletter

x
La newsletter de la  Terrasse

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez notre sélection d'articles sur le Jazz / les Musiques